Candice Nguyen

My essentials for Stereographics © Candice Nguyen

LES ESSENTIELS DE CANDICE NGUYEN

           1- Tout ce qui figure hors cadre (finalement)
le bleu du ciel et solaires les éclats de rire des amis, des enfants
abondante la lumière sur le mur à la fin du jour et le sel sur la peau : la mer toujours recommencée cette
contemplation quotidienne du crépuscule qui saisit le ciel et la ville, jamais ne se répète mais toujours
module le fil des pensées et l’espace du soir qui vient (une à une les lumières des immeubles qui
s’allument, les conversations et les vies qu’on imagine reprendre, là, au chaud, sous nos yeux)
l’air dans les branchies et les brasses coulées,
nager nager débusquant les poches d’eau froide dans la mer chaude
un paquebot à l’horizon qui s’éloigne, d’autres au matin qui arrivent (l’importance de la vue de chez soi
comme un des signes rappelant cet essentiel : l’ouverture de soi sur le monde et le monde qu’on accepte
de laisser rentrer à l’intérieur de soi)
le dédale des villes portuaires et les scintillements le long de la côte
et les balades citadines ici et là, et là (cf. audio en bas de page)
le vent —
le vent qui détend la fatigue sous crâne et adoucit, réveille ou rend fous les coeurs (c’est selon) ;

           2- la musique en permanence qui se déploît et occupe tout l’espace, depuis les grands classiques aux projets qui se font aujourd’hui, à la maison, dans la rue, dans le train, tout le temps, partout, les concerts et festivals comme rendez-vous ;

           3- des livres et des mots en pagaille, l’impossibilité de n’en retenir qu’un, essentiel que cela soit en pagaille ;

           4- de quoi photographier le temps, les états de lumière et les gens — compact de préférence ;

           5- les accessoires constituant : noir sur les yeux et rouge sur les ongles, les perles et l’insolence autour du cou, les lunettes (les plus grandes du magasin de préférence), le perfecto — la ventoline ;

           6- les clés du 2 roues, traverser la ville d’un bout à l’autre en toute liberté ;

           7- le passeport… toujours prête au départ ;

           8- le café noir fumant au matin, le citron vert qui le précède ;

           9- un film : le Doulos de Melville (et l’addiction pour Belmondo jeune) ;

           10- des revues contemporaines permettant de poser des mots sur nos tentatives de déchiffrer ce monde et de nous donner quelques clés pour continuer ;

           11- des baskets en pagaille (ce pourrait être des boots aussi) ;

           12- le piano délaissé (donc absent de l’image), et pourtant vital ;

           13- le travail des artistes, publiés, exposés, soutenus ;

           14- l’ordi… et sa connexion web, porte ouverte sur tant, et creuset de mon écrilire ;

           15- essentiel, que la vie soit tout ce bordel qui déborde…


– Autopsie du bordel –
de haut en bas, gauche à droite.

(2) (13) Oiseaux-Tempête – Debut

(2) Godspeed You ! Black Emperor – f♯a♯∞
(2) (13) Valparaiso with Phoebe Killdeer – Winter Sessions
(2) A Silver Mount Zion – He has left us alone but shafts of light sometimes grace the corner of our rooms
(3) Carte postale du CiPM, « Pour écouter l’étoile de Copernic »
(2) Crosby Stills Nash & Young – Four way street
(2) Neil Young – Live at Massey Hall 1971
(13) Hélène Pé, « Snark », oeuvre originale
(1) Enfant – Pirate
(3) Carte postale représentant une répétition de « Coléoptères & Co » de Bernard Heidsieck par Paul-Armand Gette – 1964
(3) Hervé Guibert, Photographe, Texte de Jean-Baptiste Del Amo
(3) Hervé Guibert, L’image fantôme
(10) Revue Le Tigre
(10) Revue L’Impossible
(14) Ordinateur portable Pomme
(2) The Legendary Tigerman – Femina
(2) Nikolai Lugansky – Rachmaninov, piano concertos nos. 1&3, Birmingham symphony orchestra Sakari Orano
(3) Carte postale du CiPM, « marseille[e]s »
(3) Patrick Boucheron & Mathieu Riboulet, Prendre dates, Paris, 6 janvier-14 janvier 2015
(3) Patti Smith, Just Kids
(3) André Velter, L’Arbre Seul
(3) Louis-Combet, Blesse, ronce noire
(3) Hervé Guibert, Fou de Vincent
(3) Eugène Savitzkaya, Marin mon coeur
(3) Jean-Philippe Toussaint, Fuir
(3) Marguerite Duras, Les Yeux bleus cheveux noirs
(3) Herman Hesse, Description d’un paysage
(3) Jean-Christophe Bailly, Le Versant animal
(3) Jean-Christophe Bailly, Panoramiques
(3) Jean-Michel Maulpoix, Chutes de pluie fine
(3) Jean-Michel Maulpoix, Un dimanche après-midi dans la tête
(3) Nicolas Bouvier, Journal d’Aran
(3) Jacques Dournes, Forêt, Femme, Folie
(3) Vassili Golovanov, Eloge des voyages insensés
(3) Pierre Bergounioux, Carnet de notes
(3) Rifaat Sallam, Pierre flotte sur l’eau
(3) Hervé Guibert, Le Mausolée des amants, Journal 1976-1991
(3) Philippe Jaccottet, Paysages avec figures absentes
(3) Dimitri Bortnikov, Repas des morts
(11) Paire de baskets new-yorkaises avec son petit #pointlune
(5) Collier de perles du Vietnam, « Insolence » (parfum), « Hypnôse Star eyes – Saphir noir » (ombre à paupières « étincelante & sophistiquée » , sic !) « Captain 750 » (vernis à ongle rouge)
(8) Tasse à café, citron vert
(3) Philippe Jaccottet, Oeuvres Pléiade
(4) Appareil photo numérique
(7) Passeport
(5) Ventoline
(4) Appareil photo argentique
(5) Perfecto
(5) Lunettes de vue et solaires
(9) Le Doulos de Jean-Pierre Melville
(6) Clés du scooter
(2) Lecteur mp3
(2) The Legendary Tigerman – Naked Blues

(Support : fauteuil vintage de ma regrettée voisine de palier R. Félicité T., 1921-2016)



Candice Nguyen
Février 2016

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www.candice-nguyen.com
www.plateformag.com
www.nuitetjour.xyz

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Elian Chrebor

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LES ESSENTIELS D’ÉLIAN CHREBOR

Dix objets.
Qui représentent des instants que j’ai aimés, que j’essaie de reproduire.
Des échanges, des rencontres.

La photographie est bien sûr présente. Qu’a-t-on trouvé de mieux pour les figer, ces instants ?
J’ai posé mon appareil. Un petit reflex sur lequel j’adapte de vieux objectifs. Il y a aussi cette carte postale d’un dodo naturalisé. C’est la première de mes photos que j’ai souhaité, que j’ai osé partager. Elle m’est revenue un jour, retouchée par le peintre Dominique Spiessert. J’étais fou de joie !

Pas loin de la photo, il y a la musique.
Le jazz en particulier.

Le jazz, c’est une façon d’être. La virtuosité au service de la déconstruction, de la reconstruction, de l’improvisation. On ne sait jamais où on va, mais on sait que le voyage sera sujet à découvertes. Plus que les musiciens, c’est leur musique que j’essaie de photographier. Ce qu’ils en font, comment ils la ressentent.

La photo, c’est aussi les voyages. L’Iran, cet Orient fantasmé par mes lectures occidentales. La douceur d’Ispahan, les jardins de Fin à Kashan. C’est un pays changeant. Une jeunesse séduisante et des contrastes dérangeants.

Deux autres livres sont posés là. Voyage au bout de la nuit. Parce que Céline, comme Montherlant, Cioran ou Duras, fait partie de ces écrivains qui m’accompagnent depuis 30 ans. Et puis un recueil de poésies de Verlaine, magnifiquement relié.
Sans être bibliophile, j’aime les beaux livres. Ceux qui ont une histoire. Les grands papiers. Les envois. Les illustrés. Roger Bezombes fait partie des illustrateurs qui me touchent. J’étais très heureux de chiner cette carte de vœux lithographiée.

Le portrait en pied de Marinetti m’a été (aban)donné par Bobig. J’ai participé, sans le vouloir, à la création de cette peinture. Bobig est sans conteste le plus grand artiste contemporain du dimanche ! J’aime sa perception de l’art et de la création : “L’Art c’est n’importe quoi et c’est tant mieux.”

En guise de point final, une tasse à café.


Elian Chrebor
Février 2016

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elianchrebor.fr
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Éric Auv

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LES ESSENTIELS D’ÉRIC AUV

Si je pouvais résumer ma vie, ça tournerait autour de la photographie, de la musique, de la nourriture et des pandas.

La photographie
Débutons par là, j’ai commencé à m’intéresser et à faire un peu de photo quand j’ai découvert l’existence d’un labo photo argentique au sein de ma fac de Pharmacie à Paris 5. J’ai commencé à faire quelques photos de concerts, à les développer et les tirer moi-même ! Faute de temps et de place, je ne fais plus de tirage, mais j’aimerai en refaire un jour !
Ce que j’aime, c’est les vieilles mécaniques…j’aime les vieux appareils, les polaroids, les chambres, les toy-cameras ! Sur la photo, deux appareils que j’adore : le Polaroid SX-70, tellement beau et chouette appareil, et une Graflex Crown Graphic, dont je me sers pour faire du 4X5, pratique pour utiliser une chambre à main-levée grâce à son télémètre ! J’aime aussi mon Pentax 67, mon Polaroid 180, mon Yashica mat 124…
Je pourrai en parler longtemps, je dis souvent que photographe est l’un des plus beaux métiers au monde. J’aimerai aussi me lancer prochainement dans le tirage au collodion… J’admire Diane Arbus, Mary Ellen Mark, Elliot Erwitt, Steve McCurry, Vivian Meier, Gilles Caron, Martin Parr…. Je mets en ligne quelques photos analogiques sur mon site et des photos numériques sur mon Tumblr.

La musique
Beaucoup de choses à dire aussi, on va aller à l’essentiel. Guitariste à la base, mon ami et “frère” Sylvain B. m’a demandé de jouer de la batterie dans son projet ALGO. Je n’ai jamais pris de cours de batterie. J’ai plus ou moins “appris” en regardant Dave Grohl et John Bonham, puis plus tard Jim White et Neil Morgan. Je suis très fier de notre EP, the Misunderstanding. ALGO, c’est comme une 2ème famille pour moi, mais je ne sais pas si ils le savent, hahaha !!!
J’écoute énormément de musique, quelques vinyles pour résumer rapidement ! Nevermind de Nirvana, la base pour moi, Lift your skinny fists like antennas to heaven de Godspeed You! Black Emperor, disque qui m’a poussé à explorer beaucoup d’autres styles musicaux. Mon album préféré de 2015, Divers de la fée Joanna Newsom et enfin Fold Your Hands Child, You Walk Like a Peasant de Belle and Sebastian, impeccable disque de pop.
Ce dernier disque me permet de parler de mes origines sino-khmers. Je me suis “récemment” intéressé à la culture musicale de mon pays des années 70. Mélange de musique traditionnelle cambodgienne et de musique “occidentale” qui était captée à l’époque sur les ondes radio du Vietnam. Cela donne un mélange très authentique, mis en valeur dans cette très belle compilation Dengue Fever presents: Electric Cambodia, regroupant des artistes que mes parents écoutent encore: Sinn Sisamouth, Ros SereySothear, Pan Ron…. Et de ce fait, je me suis mis à lire tout ce que je pouvais sur cette tragique période des Khmers Rouges qui a décimée toute une génération. Je lis actuellement le livre de François Ponchaud Cambodge Année Zéro, missionaire français qui a été l’un des premiers à témoigner de l’horreur…

La nourriture
On me dis souvent que je suis chiant quand j’ai faim! C’est vrai ! J’adore manger (avec des baguettes) et faire à manger. Là encore, c’est très inspiré de l’Asie du Sud-Est et des saveurs de ma mère qui est une excellente cuisinière, la meilleure du monde même ! Je suis gourmand, et j’aime bien accompagner un repas avec du bon vin, avec une préférence pour les Bourgognes et les Vins du Languedoc-Roussillon. J’adore aussi la bière haha…

Pour le reste, le jean noir Cheap Monday et les Chelsea Boots constituent la base de mes tenues, j’ai au moins 5 jeans comme ça identiques (!!!) et rien de mieux que ces bottes, aussi vite mises que retirées! Et mon porte-carte, toujours dans la poche droite de mon jean.


Eric Auv
Janvier 2016

Plus d’informations sur Eric Auv :
www.facebook.com/wearealgo
lebonbonacidule.tumblr.com

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Orouni

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LES ESSENTIELS D’OROUNI

Ma guitare classique est à l’origine de mon activité musicale : si ma mère ne me l’avait pas confiée, je n’aurais peut-être jamais composé de chansons. Aujourd’hui, je n’ai pas toujours besoin d’elle pour imaginer des mélodies, mais c’est vers elle que je reviens lorsqu’il s’agit de chercher des précisions mélodiques et harmoniques. Et comme l’instrument est peint (par ma famille et moi), il illustre bien l’interaction qui existe dans mon esprit entre musique et arts visuels.

Pour continuer à explorer le lien entre histoire personnelle et parcours musical, mon synthé (que mes parents m’ont offert lorsqu’ils se sont aperçus que j’étais diplômé du baccalauréat) me suit depuis assez longtemps. On peut l’entendre sur tous mes albums, pour l’instant. Si certains l’apprécient, d’autres méprisent un peu ce modèle, qui n’est pas du tout à la mode. Mais je m’en fiche. Il permet d’enregistrer assez rapidement des démos plutôt poussées, il est donc un excellent complément de mes guitares.

Le deuxième clavier essentiel pour moi est celui de mon ordinateur. En quelques années, de nombreuses actions qui auparavant consistaient à aller dans une salle de cinéma, louer un studio d’enregistrement, écouter de la musique sur une chaîne ou sortir papier à lettre et stylo à plume ont pu être remplacées par une seule : être devant un ordinateur (souvent avec un casque) pour regarder un film, enregistrer de la musique, en écouter et taper des emails. Je vais toujours au cinéma et en studio, mais aujourd’hui, une partie importante de mon activité liée à la musique s’effectue de manière informatique. L’avantage est qu’on gagne en autonomie, mais l’inconvénient est que les situations sont peu variées.
(J’en profite pour indiquer que la touche espace de ce clavier est cassée, et j’ai justement regardé des tutoriels pour la réparer (vive l’autonomie) mais je n’y suis pas parvenu, donc si quelqu’un dispose de cette compétence, qu’il/elle me contacte.)

Quand j’en ai assez de faire de la musique sur mon ordinateur, je sors en prenant mon appareil photo. Je n’ai aucune technique, je pratique en amateur et publie des sélections sur mon compte Flickr. J’aime beaucoup ça, et parfois, je me demande si je ne voyage pas uniquement pour prendre des photos. C’est le sujet de la chanson Kalimbalism. Je ne peux pas m’empêcher de m’approprier une partie de ce que je vois et que j’aime, afin que cela fasse aussi partie de moi et que je puisse éventuellement en faire quelque chose plus tard. Le vinyle de Grand Tour comporte d’ailleurs un livret de douze photos A4, et pendant les mois qui ont précédé la sortie de cet album, j’ai alimenté un blog de correspondances photographiques grâce à des images rapportées de mes voyages. Pour la petite histoire, après m’être fait voler un appareil photo en Afrique du Sud, lorsque j’ai voulu immédiatement en racheter un sur place, il ne restait en magasin que ce modèle rose métallisé (coloris que je n’aurais pas spontanément privilégié). L’agression qui m’a poussé à acquérir cet engin a inspiré les paroles de Firearms.

La compilation African Pearls – Congo 70 – Rumba Rock représente mon amour insatiable de la musique africaine, en particulier du pays sus-cité, Afrique du Sud, Éthiopie, Ghana, Guinée, Mali, Nigéria et Sénégal. Je l’apprécie d’abord en tant qu’auditeur, et ensuite, à l’instar de la photo, j’essaie de m’en inspirer dans ma propre production, de différentes façons.

Enfin, j’ai sélectionné Le Rouge et le Noir de Stendhal (mais cela aurait pu être Anna Karénine de Tolstoï ou Une maison de poupée d’Ibsen) car l’embêtant, quand on compose des chansons, c’est qu’il faut écrire des paroles. Lire permet donc de se frotter à tout cela, dans un premier temps par pur plaisir en tant que simple lecteur (et il faut bien occuper tous ces voyages en train), puis afin de déterminer si on peut en prendre de la graine. J’ai choisi Stendhal ici pour le syndrome auquel il a donné son nom (j’avais d’ailleurs appelé mon blog de récits de voyages ainsi) : certaines personnes commencent à défaillir lorsqu’elles sont exposées à une surcharge de beauté.


Orouni
Janvier 2016

Plus d’informations sur Orouni :
www.orouni.net
www.facebook.com/Orouni
My Favorite Things (A Découvrir Absolument)

Sylvain B.

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LES ESSENTIELS DE SYLVAIN B.

Commençons donc par l’essentiel : ma guitare. Cela paraît basique, un peu post-ado, mais elle me suit partout ! Celle-ci ou une autre (qui prend maintenant la poussière) partagent autant ma vie professionnelle que ma passion avec ALGO.
Je la promène de concerts en concerts, elle a pris le RER des centaines de fois, elle se promène à chaque période de vacances dans le Sud Ouest pour manger un peu de canard et bien sûr, elle reprend sa place dans ma petite pièce musique où elle me sert à composer et à travailler pour les cours.
J’en joue depuis le collège, de Oasis à The Auteurs, toutes les reprises y sont passées : mais je ne pensais pas faire de la musique un métier à part entière ! La musique m’a accompagné dans les différents cursus universitaires que j’ai “tentés” jusqu’à celui de Musicologie… Je ne pensais rien de trouver de spécial là-bas, ne pensais pas être à la hauteur, être capable ensuite de faire de la musique un métier, mais la musique m’a rattrapé … ah ah !

De la guitare, passons à ce fameux capodastre, acheté quelques euros dans un magasin très célèbre de la porte de la Villette… Il est toujours au fond de mon sac, au cas où je perdrai celui qui me sert en classe. Eh oui ! C’est un peu comme mon deuxième trousseau de clefs.

Les Yashica Mat 124 et Polaroid SX70 : comme mon ami Eric Auv, mon “frère” qui m’accompagne dans l’aventure ALGO depuis le début, on adore tout ce qui est vintage, authentique, comme la photographie argentique et le polaroid. Il est plus que doué et fait parfois des expos, moi je suis un amateur “averti”. On a plein d’appareils argentiques et on shoote toute l’année quand le temps nous le permet. Je range ensuite tous mes clichés et autres polas dans de grands albums photos, à l’ancienne. J’adore les regarder mais aussi les montrer ! C’est un peu une deuxième passion. ALGO m’a permis aussi de rencontrer d’autres passionnés de photos comme Séverin du groupe Parlor Snakes ou encore Louis de Soul Kitchen.

Mon téléphone portable : on est passionné de vintage mais on reste tout le temps ultra-connecté. Mon portable me lâche rarement, c’est un gros défaut, mais il me permet dans n’importe quel endroit de gérer le boulot et ALGO à distance. D’où “l’intérêt” d’une phablette pour la qualité de l’image et la rapidité. Du coup, il remplace parfois mon ordinateur. Cela me change de mon premier téléphone Alcatel OLA. Si, si…. Tout le monde s’en rappelle !

Ma montre et mon agenda : bon, ok… Je suis hyper organisé et obsédé par le temps qui passe et toutes les choses que j’ai à faire pour la musique et le boulot. Du coup, semaine par semaine, j’organise mes journées de manière millimétrée. Cela ne m’empêche pas de dormir le mercredi et le week-end jusqu’à midi… ah ah !

Les baguettes et l’arôme Maggi : ayant des origines asiatiques, j’ai comme héritage de ma maman un goût très prononcé pour la cuisine. Lassé des pâtes carbonara et des kebabs de fin de soirée quand j’étais étudiant, je me suis mis à reprendre des recettes laotiennes ou vietnamiennes de ma mère en suivant ce qu’elle m’avait écrit mais surtout en reproduisant des gestes que j’avais vus depuis tout petit : en effet, j’étais tout le temps en cuisine avec elle, tel un grand gourmand, pour ne pas rater une miette des plats qui embaument tous les jours la maison familiale. Bref, je m’y suis mis et je crois que je m’en sors pas trop mal. Il faudra demander cela à ma copine et mes amis.
Eh Pascal, tu as aimé mon Bo-Bun ? 🙂 (NDL: absolument excellent mister B. !)

“If You’re Feeling Sinister” de Belle and Sebastian : L’un des meilleurs albums de tous les temps que j’ai découvert grâce à mon ami Julien, aka Pépé, qui m’a fait notamment découvrir The Auteurs ou encore plein d’autres merveilles. C’est aussi un peu grâce à lui que je me suis tourné vers la musique, et surtout la pop. On était dans le même groupe des années et on a partagé beaucoup sur le plan personnel. Il fait en quelque sorte partie de ma famille.

Mon T-shirt L.A 84 : étant un grand fan d’Elliot Smith, je me suis mis à chiner sur le net comment me procurer ce fameux vêtement en pochette de FIGURE 8. J’ai réussi, je le mets de temps en temps et ça me fait rire. J’ai l’impression d’être un fan de Maiden avec un t-shirt bizarre.

The Misunderstanding” d’ALGO : je ne vais pas être redondant, une bonne partie de ma vie tourne autour d’ALGO et je suis très fier de cet EP. C’est un condensé de beaucoup de choses, en 5 chansons, avec beaucoup de monde et d’amour. What else?

Une pinte ! Loin de moi l’idée d’adhérer au rock’n’roll et à tous les fantasmes qui en découlent… Je préfère écouter de la bonne musique sur un canapé en buvant une lager. Toi aussi ?


Sylvain B.
Septembre 2015

Plus d’informations sur ALGO et Sylvain B. :
www.facebook.com/wearealgo/
wearealgo.bandcamp.com/

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Pascal Blua

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LES ESSENTIELS DE PASCAL BLUA

Me voici donc en 20 objets.
1. Un exemplaire de ma collection de polos Penguin
2. My old Levis jacket
3. “Pacific Street” par The Pale Fountains, le disque qui a changé ma vie
4. These Boots Are Made For Walkin’
5. Woodframes par l’incroyable artisan lunetier Herrlicht
6. Apple addict
7. Badges Katerine “Je coupe le son” / “Et je remets le son” (l’histoire de ma vie)
8. Je prends des notes tout le temps…
9. Carte de visite (impression typographique)
10. My Design Mouse
11. CardBoy Cartridges Artoyz (CMYK)
12. Eau de Lourdes, un vieux souvenir famillial
13. Mon cartable jaune
14. Ma première montre américaine
15. “Les Beatles font l’intéressant” par Jean, un de mes livres de chevet
16. Je ne sais pas écrire avec autre chose (Tempo Paper Mate)
17. “The Violent Life and Death of Tim Lester Zimbo” par 49 Swimming Pools, le disque qui a aussi changé ma vie
18. “I want to be Matisse – Andy Warhol” (la vie est mal faite).
19. Apple addict (again)
20. “L’ABC” du métier par Massin, un autre de mes livres de chevet

Plus d’informations sur Pascal Blua
bluartwork.com

Photographie : monsieurj
Stylisme : 3.14


Pascal Blua
Octobre 2015

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Louis Teyssedou

My essentials for Stereographics © Louis Teyssedou

Il y a quelques années, il y aurait eu un paquet de Philip Morris au centre de cette photographie. Aujourd’hui, c’est un paquet de chewing-gums Freedent. Les Freedent sont mes cigarettes 2.0 !

Il y a aussi une bouteille de Saint-Emilion, en lieu et place d’une bouteille de Saint-Estèphe. Je n’aime pas la bière, encore moins le Pastis. J’ai donc choisi un entre-deux élégant.

Et un Polaroid 225. C’est un cadeau de mes amis pour mon anniversaire. L’un de mes meilleurs amis est un super photographe et il est fan de Polaroid. Je dois bien avouer que je n’avais jamais trop fait attention à ce type d’appareil avant…
Et puis, le jour où on t’offre ce genre de bestiole, tout bascule ! Tu fais vraiment de la photographie. Et tu foires aussi beaucoup de clichés…
C’est un appareil magique pour 99% des gens que tu rencontres… “Comment ça… la photographie sort de l’appareil directement ?”, “Mais en fait, il y a combien de pixels sur cet appareil ?”, etc

Après le Polaroid, l’argentique. Mon Canon AE1. J’ai également investi dans un laboratoire photographique.
La photographie argentique est tout mon contraire : il faut être patient, rigoureux et surtout savoir prendre son temps. Mais là encore, la magie opère. Et puis les portraits de gamins en N&B à l’argentique, c’est quand même quelque chose…

Mes Ray-Ban. Mon coté Philippe Manoeuvre sûrement. Il y a aussi un t-shirt Carhartt et une sacoche Barbour Steve McQueen. Je sais, c’est sobre et efficace, mais il faut savoir que je suis viscéralement attaché à ces deux objets. Allez savoir pourquoi… ?!

Deux vinyles : Oasis et les Pale Fountains.
Écouter et surtout aimer “Supersonic” à 14 ans, ça change une vie. Le refrain te fait te sentir invincible !
Puis, de Manchester, je prends le train pour Liverpool… Je viens tardivement à Mick Head. J’ai débuté par Shack et l’album que les frères Head ont sorti via le label de Noel Gallagher. Ça remonte à 2006 je crois ?
J’écoute Shack un peu, il y a les Coral aussi, les tournées anglaises d’Oasis avec ces deux groupes en première partie…
Et puis un jour, tu tombes, un peu par hasard, sur le premier album des Pale Fountains. Un disque que j’ai croisé des dizaines de fois et que je n’avais jamais trop écouté. La première “vraie” écoute sera évidemment la bonne…

Un livre : “Voyage au bout de la nuit”.
Comme dit un ami, l’un des seuls privilèges de parler français, c’est de pouvoir lire Céline en version originale ! Lire « Voyage au bout de la nuit », c’est comme écouter « Forever Changes » de Love ou le premier album du Velvet Underground, cela te donne la clef pour comprendre 50 ans de production littéraire. Quelle claque… Et puis, c’est sans doute le livre le plus drôle que j’ai jamais lu !


Louis Teyssedou
Janvier 2015

Plus d’informations sur Louis Teyssedou :
www.soul-kitchen.fr/author
www.flickr.com/photos/louisteyssedou

My essentials for Stereographics by Louis Teyssedou
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Matériel photographique pour la photographie “Essentiels” : Sony Nex 5N / Objectif Canon Fd 24 mm / 2.8