Catherine Deylac

My essentials for Stereographics © Catherine Deylac
Catherine Deylac
 est photographe, vidéaste et blogueuse — Stereographics

LES ESSENTIELS DE CATHERINE DEYLAC

Lorsque je travaille, j’utilise des boîtiers numériques: Canon pour filmer, Nikon pour la photo de concert, mais toujours en mode manuel… La GoPro est un outil complémentaire très maniable, discret, amphibie. En un mot, génial! Filmer avec elle rend les choses ludiques, faciles.  
Quant au Nikon F100, il reste mon préféré… J’adore le son de son déclenchement, son ergonomie. L’argentique entretient la magie de l’attente, de la surprise, de la découverte, de l’accident créatif. Je photographie mon entourage avec lui, en noir et blanc. J’aime aussi faire de la photo macro abstractive: interroger la matière, la caresser du regard, la caresser tout simplement. L’objectif macro AF 105mm1/2.8 est parfait.

L’ordinateur centralise tout: le traitement de l’image, le montage vidéo. J’écoute grâce à lui énormément de musique sur internet, au casque, pour alimenter mon blog et mon désir insatiable de nouveaux sons.

Je collectionne les disques, les films, les livres. Je peux dormir par terre, mais pas sans livres à portée de main.
Bowie est le premier artiste que j’ai admiré. Warsawa est mon titre préféré sur Low, quand Philip Glass l’a retravaillé, je suis tombée à genoux.
Dans Agua viva, C. Lispector travaille la matière de l’écriture, la sensation, à la manière d’une plasticienne. J’aime l’intensité, la passion qui animent son oeuvre. Ce titre est doublement évocateur: je vis en bord de mer.
Harold et Maude, parce que j’ai le goût des fleurs simples…
Saul Leiter pour son usage virtuose du flou, des silhouettes et des reflets, extraordinairement poétique.
Modern Architecture since 1900 a été acheté un soir à Los Angeles chez Borders, à Santa Monica, librairie fermée aujourd’hui. J’ai toujours été attirée par la conception d’espaces, et l’architecture contemporaine américaine. Par la conception dans l’espace aussi: en peinture comme en sculpture. Il me semble vital de se laisser traverser quotidiennement par la beauté, sous toutes ses formes. On peut mener une existence modeste mais vivre sans beauté me semble inconcevable.

On met un certain temps à trouver la plume parfaite, à la faire, comme on dit. Je note mes idées, griffonne mes croquis dans un carnet, mes rendez-vous dans un agenda, tout comme j’écris des histoires sur des cahiers à spirale: à l’encre noire de mon stylo fétiche.

J’ai hérité de cette montre à gousset et vraisemblablement de nombreuses aptitudes de mon grand-père. Je ne porte de montre que lorsque je travaille au contact des gens. Lorsque je suis seule, je sais parfaitement l’heure qu’il est. Parfois à la minute près. Je possède peu de bijoux, ne souhaite plus me maquiller.
Un parfum dit beaucoup d’une femme, j’apprécie qu’il soit léger. J’aime l’intemporalité, les caméléons qui se transforment cycliquement, jouent avec leur image. Tout détail m’importe: le choix des matières, des coloris, des lignes. C’est la synthèse des influences, le référentiel, et la note de fantaisie qui me portent vers tel vêtement ou tel objet.
Le travail de François Quesnel, que l’on retrouve dans la boîte ronde en céramique, me parle énormément. François m’a transmis son goût de la pièce unique, de la relation poétique à la terre. Lorsque je jardine, je me relie souvent à lui en pensées, et à mon grand-père, aussi. Mon jardin est mon deuxième bureau.

Certes, il reste des objets que je n’ai pas commentés.
Il n’y a rien à en dire, j’y tiens, et c’est tout.
Je me rends compte aussi que la plupart des objets de cette sélection m’ont été offerts.

En fait, l’Essentiel est Ailleurs.


Catherine Deylac
Avril 2016

Plus d’informations sur Catherine Deylac
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