Il est des jours où rien n’arrive mais il arrive. Les musiques, il faut les laisser venir à soi et ne pas les brusquer, elles savent qui nous sommes. Un soir, la musique de Peter Milton Walsh est arrivée à moi. C’était en 2012, à Clermont-Ferrand, une nuit de décembre. Immédiatement, une connexion s’est faite, comme si j’avais toujours connu ces chansons. Un lien particulier s’est alors crée avec tous ses disques, d’abord Drift – ce bleu nuit – , puis No Song, No Spell, No Madrigal – ce gris neige – , puis les autres, jusqu’à In and Out The Light sur lequel j’écrivais en 2020 ces mots « Que chacun choisisse alors sa lumière, la mienne, celle que je vois, celle que je verrai toujours, c’est ce jaune lumineux – le même que le vinyle de In And Out The Light, le même que cette veste qu’elle portait si bien – et cette lumière me laissera toujours croire que le ciel pourrait s’éclaircir un jour car à quoi servent les disques s’ils ne ramènent pas à la vie ? ».
Il est des jours où rien n’arrive mais il arrive. Des personnes sont arrivées dans ma vie, des personnes que j’ai rencontrées aux concerts de The Apartments. Elles aussi s’étaient senties liées à ce « beau chanteur » qui semble ne chanter, pour nous, rien que pour nous, des histoires qui leur appartiennent. Ce ressenti, c’est quelque chose de fort que je ne m’explique pas et qu’il ne faut pas chercher à expliquer.
Il est des jours où rien n’arrive mais il arrive. Grâce à Christophe Basterra, et parce que j’aime me plonger dans les pochettes de disques, j’ai rencontré Pascal Blua, l’homme qui avait réalisé la pochette – magnifique – de No Song, No Spell, No Madrigal mais pas que. D’autres pochettes de disques, des affiches, des sérigraphies, ces œuvres, elles portent sa patte, son regard, sa justesse. Pascal Blua, c’est l’homme qui sait mettre la mélancolie en images.
Il est des jours où rien n’arrive mais il arrive. apart était le disque, disons-le, « oublié » de la discographie de The Apartments, et comme l’a écrit Matthieu Grunfeld c’est « celui qu’il était devenu presque impossible de réécouter en faisant abstraction de la suite ». Mais apart est arrivé, dans la boite aux lettres, en décembre – décidément ! – et quand j’ai ouvert le carton, je me suis trouvé happé par cette pochette jaune. Je ressens alors des choses qui n’ont rien à voir avec la musique. Ce jaune, je peux le sentir, il est vivant. Je ne l’avais jamais vu mais lui, je le sens, me connait. Qu’est-ce qui se passe ? Ce sont des souvenirs – les siens, les miens ? – qui passent par cette couleur. Les chansons continuent de défiler mais je ne les entends pas, je fixe ce jaune à m’en pulvériser les yeux. Je le sens s’engouffrer dans les failles dans mon esprit, dans mes souvenirs. J’ai envie de répondre à celui qui a écrit que l’amour fou existe en noir, que moi, je le vois jaune.
Nous savons toutes et tous qu’il y a des disques qui justifient le monde, qui aident à vivre par leur seule présence. J’ai envie de dire qu’il y a des couleurs aussi.
Jaune Will Tear Us apart.
— Michel Valente Janvier 2024
The Apartments – apart (remastered vinyl edition 2024) include liner notes wrote by Peter Milton Walsh talitres.com
M comme Malice. Il y en a (un peu) dans le fait de se lancer dans l’écriture d’un texte consacré au nouvel album de Michael Head en voulant à tout prix éviter la forme classique de la chronique. Mais c’est Pascal Blua qui a demandé, et à Pascal Blua, on ne dit pas non. On dit oui… Mais on ruse un peu.
I comme ibérique. Oui je sais, Michael Head vient de Liverpool (pardon, rectification : Michael Head est Liverpool). N’empêche. Il en a toujours pincé pour l’Espagne et l’espagnol. Titres de chansons souvent, titre d’album ici. Pincement du cœur, pincements des cordes. Et peu importe la guitare pourvu qu’on ait l’ivresse… La première chose que j’aime d’amour chez ce drôle de bonhomme (trombine de gavroche cinquantenaire amusé d’être encore tellement en vie sur la radieuse pochette du sus-mentionné Blua), c’est ça, c’est ce côté bohémien, terriblement romanesque : mettez-lui un bout de bois flamenco acheté 40 livres dans une brocante pluvieuse de Sheffield, avec le manche tordu et des auto-collants Sisters of Mercy pour cacher les trous, et l’ex-Pale Fountains se débrouillera toujours pour vous chanter quand même un truc beau comme le soleil, un truc à vous tirer des larmes. Je ne sais pas d’où ça vient, cette “hispanité” des bohémiens de la Mersey. Lee Mavers a la même, John Power a la même, les gringos de The Coral ont la même. Origine mystérieuse mais effet garanti : Michael Head l’ibérique joue des chansons comme Maradona du ballon. Jeu naturel, pas plus réfléchi que ça. Facilité déconcertante, particulièrement dans cette façon de chanter, l’air de rien, la tête dans les nuages. I comme Icare, i comme easy.
C comme (faire plus) court, parce que si j’écris 20 lignes par lettre de son nom, vous n’irez jamais au bout de cette page.
H comme héroïque. C’est quoi, un héros, en musique ? Rayez les mentions inutiles. Un gros vendeur de disques ? (personnellement, je raye). L’auteur forcément maudit d’un ou deux tubes et puis s’en va ? (je raye). Un(e) précoce qui fait tout impeccablement jusqu’à ses 26 ans mais finalement décide de mourir d’une overdose à 27 ans ? (je raye). Ou bien… ou bien (vous me voyez venir) un coureur de fond, un passager clandestin dans l’histoire officielle du rock, rarement sur le pont en plein soleil, mais pas pour autant à fond de cale – quelque part entre les deux, dans son monde à lui, sa « classe à part » ? Paddy McAloon. Edwyn Collins. Peter Milton Walsh. Cette trempe d’hommes. Des vivants, qui n’ont pas oublié qu’il y a avait une vie (parfois cruelle, parfois usante) à côté de la musique… Donc oui, Michael Head est un héros. Qui a toujours fait les choses comme il pouvait. A son rythme. Avec ses moyens du moment, sa modestie parfois, ses gueules de bois. Mais aussi avec sa capacité à se relever, à refaire la paix avec la musique, avec l’idée d’être entendu, écouté, apprécié. Un honnête homme. Imparfait, mais entier. Et qui se permet ajourd’hui de mettre à peu près toutes les meilleures chansons de sa livraison 2017 à la fin de l’album en question. Et pourquoi pas après tout ? C’est qui le patron ?
A comme acoustique. Encore et toujours la base de tout. Un homme, sa guitare acoustique, le canapé, la télévision en fond sonore, le chat qui passe, accross the kitchen table. Un jour, chanson. Un jour, pas chanson. Pas grave, ça ira mieux demain… Savoir y revenir. En rêver la nuit. Oublier. Se rappeler. Oublier à nouveau. Commencer à trier. 5 chansons, 6 chansons… Et puis un jour, peut-être, ça fait un disque. Est-ce qu’on demandait à Maradona d’aller s’entrainer ? Non, il allait jouer au foot. Est-ce qu’on demande à Michael Head d’enregistrer un album ? Non, il joue de la guitare devant sa télé. Jusqu’au jour où.
E comme éternel. Pas certain qu’il le sache lui-même, mais la presse anglaise, généreuse ces jours-ci, semble enfin décider à lui dire (fucking pas trop tôt, les gars !!!) : oui, Michael Head a conçu, depuis le début des années 1980, une œuvre discographique qui a un incontestable parfum d’éternel. Depuis les Palies, depuis Shack, Head est dans cette cour-là, au milieu des très grands. Par la finesse extrême de ses entrelacs mélodiques, par le naturel désarmant de sa voix (cadeau divin), par son hispanité mêlée de crachin anglais, la souplesse toute latine des rythmiques qui lui viennent dès qu’il prend sa guitare. Head habite parmi les éternels. Le Jimmy Webb de Wichita Lineman (immortalisée par Glen Campbell). Le Scott Walker de The Seventh Seal. Le George Harrison de Something. Le Mac Davis de In The Ghetto (sublimée par Presley). Exagération ? Emportement coupable du fan qui ne se contrôle plus ? Je ne crois pas… Faut-il redire ici qu’il est crucial (en 2017 probablement plus que jamais) de distinguer les chansons (leur structuration, leur mode opératoire, leur charme intrinsèque) des interprétations plus ou moins éloquentes, flatteuses, tapageuses ou au contraire modestes qu’en feront plus tard leurs interprètes ? Ne jamais confondre le bois de la table et le vernis qu’on met dessus. Un exemple au hasard : Reflektor, d’Arcade Fire. Est-ce une grande chanson ? Je ne crois pas. Au mieux c’est un gimmick, un bout d’idée. Est-ce un bon titre une fois accouché, produit, gonflé aux hormones pro-tools et claps-claps electro ? Oui. Un exemple en sens inverse ? Velocity girl de Primal Scream. Un joyau brut, mais saboté en 85 maigres secondes d’un non-mix potache sous intra-veineuse Byrdsienne. Dommage (un peu) pour nos oreilles… mais ça n’en reste pas moins une géniale chanson… Vous pensez que je m’égare ? Quel rapport avec Michael Head ? Eh bien cet homme-là a su allier les deux (la puissance de la chanson, la pertinence de l’interprétation) pendant l’essentiel de sa carrière – et notamment quand il travaillait avec son frère John, qu’on regrette d’ailleurs de ne plus entendre apporter ses contre-champs lumineux à la 12-cordes électrique. Les Pale Fountains avaient cette qualité rare : ils écrivaient mieux que personne au monde des chansons des Pale Fountains, et en plus, ils les enregistraient avec une éloquence, une vista, une autorité naturelle que personne d’autre n’aurait pu approcher. Comme les Smiths. Comme les Woodentops. Comme Echo and the Bunnymen. Or, me semble-t-il, Michael Head a plutôt su garder cette double compétence peu fréquente : être à la fois le géniteur et l’accoucheur. Le bois de la table et le vernis.
Ici, ce miracle d’équilibre s’entend en particulier sur des titres comme Picasso et 4&4 still makes 8, qui ont comme point commun d’avancer tout droit, par la grâce d’une grosse caisse de batterie simplissime, un truc à faire marcher les enfants face au vent un jour de kermesse. C’est très basique, mais ça marche merveilleusement bien, car alors Michael Head peut laisser couler sa voix au naturel, et nous prendre in the palm of his hand avec les modulations de voix et subtiles développements de mélodies dont il a le secret. Aux premières écoutes, cela semble fonctionner un peu moins sur des titres comme Overjoyed ou Queen of all Saints, construites sur des rythmiques ternaires. Ça peut être un piège, une valse. Ça peut enfermer la voix dans des espaces réduits, faute de place disponible, faute d’oxygène. Au premier couplet de Josephine, on a peur pour la suite : que va bien pouvoir faire Michael Head de ce balancement pas original pour deux pence, de cette mélodie de chant plate comme une piste d’aéroport ? Et puis arrive le refrain, et là, c’est baroque around the clock, poussez les tables et faites entrer les joueurs de fifres. Preuve que ça peut être formidable, aussi, une valse ; et que Michael Head maitrise aussi bien l’écriture que la mise en scène. Comme on dit à Liverpool : BOSS.
L comme légèreté. Au sens de retenue, de délicatesse. De frisson dans la voix. Winter turns to spring est tout cela, et c’est une percée de bleu clair bienvenue dans un ciel ailleurs un peu trop chargé à mon goût. Head et un piano, that’s all. Head qui chante (un peu) comme Edwyn Collins, la voix au bord des larmes, au bord de cette soul mélancolique et noctambule qu’on joue dans les juke-box de Memphis quand les derniers clients sont partis se coucher. Et l’auditeur innocent que nous sommes se retrouve pris au piège, obligé de détourner pudiquement le regard quand l’autre personne dans la pièce dit : « ça va ? t’as l’air ému…?» (tu m’étonnes).
Fantasme pour aujourd’hui et demain : entendre Michael Head (et Peter Walsh, et Neil Hannon, et quelques autres encore) s’offrir le merveilleux plongeon dans l’ascèse et la nudité instrumentale que s’est offert Paddy McAloon lorsqu’il a rejoué l’essentiel de Steve McQueen à la guitare acoustique il y a quelques années (chef d’œuvre diabolique). Appelons-ça le « traitement-Johnny-Cash-American-Recordings ». Passé 50 ans, ça devrait être obligatoire et remboursé par la Sécurité Sociale. « Tiens, Michael, voilà ton billet d’avion : tu pars quinze jours chez Rick Rubin, tu t’inquiètes pas, il t’expliquera…»
H comme HMS Fable. Ou Here’s tom with the weather… A toi, jeune internaute qui passe ici un peu par hasard (ou erreur), les vieux gars comme Pascal Blua et moi te disent que tu dois aussi t’intéresser à la discographie antérieure de Michael Head. Non mais.
E comme évidemment. Evidemment Workin’ family. Evidemment Rumer. Evidemment Wild Mountain Thyme. Evidemment les Byrds, évidemment Love, évidemment Shack période Zilch (tellement sous-estimé, ce disque). Ces titres-là sont la chair, l’âme, le sang et les larmes d’Adios Senor Pussycat. Michael Head dans un miroir face à lui-même, les yeux grands ouverts. « Oui, j’ai vécu tout ça… Oui, je suis toujours là…» Michael Head ? An absolute NON beginner, qui a pourtant gardé tout le charme innocent de sa brillante jeunesse. Ça se fête, non ?Alors sur le sublime Rumer, il a invité des copines pour faire des choeurs très coeur (avec les doigts), façon Leonard-Cohen-part-faire-du-surf-à-Malibu. Et du coup elles sont restées chanter sur la très californienne et non moins réjouissante Wild Mountain Thyme. Merveilleuse fin d’album.
A comme Adios Amigo. Quoi, c’est déjà fini ? Alors vivement le prochain album. (Nota bene : m’est avis que Michael va les enchaîner dans les années qui viennent, et qu’ils vont se vendre de mieux en mieux, juste retour des choses). En attendant, soyons clairs : celui-là est somptueux. Je déteste les notes, mais puisque vous insistez : 9,37 sur 10.
D comme Disquaire, Demain, Direct, D’accord ?
Emmanuel Tellier 20 octobre 2017
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MICHAEL HEAD BY EMMANUEL TELLIER (1)
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M is for mischief. There’s (a bit) of that in the mere fact that I’m sitting down to write something about the new Michael Head album but a conventional review is the very last thing I feel like doing. Still, Pascal Blua asked me to do it and you don’t say “no” to Pascal Blua – you say “yes”, you just need to be a bit crafty about it.
I is for Iberian. Yes I know, Michael Head comes from Liverpool (sorry, my mistake – Michael Head is Liverpool). Even so, he’s always had a thing about Spain and Spanish – often it’s in the titles of songs, but this time it’s the album itself. When you’re plucking the (heart) strings, it doesn’t really matter what guitar you use as long as you can feel that exhilaration… That’s the first thing I love about this rather odd bloke (looking like a fifty-something street urchin, looking amused at still being alive on the radiant sleeve designed by the aforementioned Mr Blua), his bohemian and incredibly romantic side – just give him a cheap flamenco guitar picked up from a rainy Sheffield flea market for 40 quid, with a twisted neck and Sisters of Mercy stickers hiding the holes, and the former Pale Fountain will still manage to sing you something as gorgeous as the sun that’ll reduce you to tears. I don’t know where this Hispanic thing all the Mersey bohemians seem to have comes from – Lee Mavers has got the same thing, so has John Power, so have the gringos from The Coral, but wherever they get it from, it never fails – Michael Head the Iberian plays songs the way Maradona played with the ball – naturally, without even thinking about it. There’s a disconcerting ease, especially in the way he sings, as though it didn’t matter, with his head in clouds. I is for Icarus and it’s as easy as A-B-C.
C is for cutting it short, because if I write 20 lines for each letter of his name you’ll never get to the end of the page and Pascal Blua won’t like that.
H is for heroic. Just what is a musical hero? Delete all that do not apply. Is it someone who sells loads of records? (I’d delete that one myself). Is it a tortured soul who writes a couple of hits and then does one? (I’d delete that as well). Is it a precocious type who doesn’t put a foot wrong up to the age of 26 but ends up deciding to die of an overdose at 27? (That’s another one I’d cross out). Or else… Or else (you’re way ahead of me) is it a long-distance runner, a stowaway in the official history of rock, rarely found sunbathing up on deck but not actually hidden away at the bottom of the ship’s hold – someone who’s somewhere between the two, in his own world, in a “class of his own”? Paddy McAloon. Edwyn Collins. Peter Milton Walsh. People like that. These are survivors, who haven’t forgotten that there’s a life (though it may sometimes be cruel and sometimes exhausting) outside music… So, at the end of the day yes, Michael Head is a hero. He’s someone who’s always done the best he could – but at his own pace, and with whatever he happened to have at the time, sometimes drawing on his modesty or his hangovers, but sometimes using his ability to pick himself up again, to make peace again both with music and with the idea of being heard, listened to and appreciated. An honest man – imperfect but with his integrity intact. He’s now allowed himself to put nearly all the best songs on his 2017 album right at the end – and, after all, why shouldn’t he – who’s the boss here?
A is for acoustic. This is still the basis of everything, just as it always has been. A man, his acoustic guitar, the sofa, the television in the background, a passing cat, Across The Kitchen Table. One day a song might come along, the next day it might not. Still, never mind, things’ll be better tomorrow… You need to know how to come back to it. You need to dream about it at night. Forget. Remember. Forget again. Start picking out the good ones. Five songs, then six… Then one day maybe you’ve got enough for a record. You don’t think they used to ask Maradona to go and train, do you? Of course not. He went off and played football. So nobody’s going to ask Michael Head to record an album, are they? Of course not. He’ll sit and play the guitar while he’s watching the telly. Until, one fine day…
E is for eternal, as in timeless. I’m not sure he knows it himself, but the British press are feeling generous nowadays, and they seem finally (and not a fucking minute too soon, lads!!!) to have decided to inform Mr Head that, since the early 1980s, he’s been assembling a back catalogue with an unmistakeable whiff of the timeless about it. Since the Paleys, since Shack, Head has been right up there with the very best. It’s in the incredibly delicate way he weaves his melodies, his disarmingly unaffected voice (a gift from the gods), his combination of Spanish sun and English drizzle, the very Latin suppleness of the rhythms that come along the minute he picks up his guitar. Head is up there with the timeless artists. The Jimmy Webb of Wichita Lineman (immortalised by Glen Campbell). The Scott Walker of The Seventh Seal. The George Harrison of Something. The Mac Davis of In The Ghetto (performed sublimely by Presley). Do you think I’m exaggerating? Am I just a fan getting guiltily carried away? I don’t think so… Do I need to repeat here that – in 2017 probably more than ever – it’s crucial to make a distinction between the songs (the way they’re structured, the way they work, their intrinsic charm) and how performers may approach them later on, which can vary in terms of how articulate, flattering, ostentatious or, on the contrary, modest they are? Never confuse the wood from which a table is made with the varnish on top of it. Here’s a random example: is Arcade Fire’s Reflektor a great song? I don’t think so. At best it’s a gimmick, a fragment of an idea. Is it a good track once it’s been laid down, produced, beefed up with Pro Tools steroids and electro handclaps? Sure. OK, then what about an example of the same thing the other way around? Take Primal Scream’s Velocity Girl, that’s an unpolished gem, but messed up by an 85-second schoolboy non-mix on a Byrdsian IV drip. It’s (rather) a shame when you listen to it… but it’s still a fantastic song… OK, OK, so you think I’m rambling, do you? What’s all this got to do with Michael Head? Well, this bloke has managed to combine the two (the power of the song and the right performance) throughout most of his career – and especially when he was working with his brother John, it’s a shame we no longer hear his chiming electric 12-string counterpoints. The Pale Fountains had that rare quality – they wrote songs Pale Fountains better than anyone else in the world, and they also recorded them with an eloquence, an outlook and a natural authority that nobody else could’ve got near. Like The Smiths. Like The Woodentops. Like Echo and the Bunnymen. Even so, it seems to me that Michael Head has more or less managed to retain the unusual twofold skill of being both the parent and the midwife. The wood from which the table is made and the varnish.
Here, you can hear this miracle of balance particularly on tracks like Picasso and 4&4 Still Makes 8 – what they have in common is that they move straight ahead, driven by an incredibly simple great big bass drum, the kind of thing you need to get reluctant children marching into the wind on a church outing. It’s very basic, but it works wonderfully because it means Michael Head can let his voice flow naturally, picking us up in the palm of his hand with those vocal modulations and subtle melodic developments that only he knows how to pull off. On the first few listens, it doesn’t seem to work quite as well on tracks built upon compound rhythms such as Overjoyed and Queen Of All Saints. A waltz can be a trap – it can hem the voice into small spaces, where there’s not enough room or oxygen. When you hear the first couplet of Josephine, you’re afraid of what’s coming next – what can Michael Head possibly do with this hackneyed tuppenny ha’penny swaying rhythm and a vocal melody that’s as flat as an airport runway? Then comes the chorus, and it’s baroque around the clock, push back the tables and bring in the fife players, proving that a waltz can be amazing too; and that Michael Head is as good at writing as he is at directing. “Boss”, as they say in Liverpool.
L is for lightness of touch. In the sense of restraint and delicacy. A shiver in the voice. Winter Turns To Spring is all of this, and it’s some welcome light blue breaking through a sky which is rather too overcast for my taste. It’s just Head and a piano. Head sings (a bit) like Edwyn Collins, his voice welling up, bordering on the kind of melancholic, late-night soul that’s played on jukeboxes in Memphis when the last customers have headed off to bed, and the innocent listener is caught in the trap, forced to look discreetly away while the other person in the room says “are you OK? You look a bit upset…” (who’d’ve thought it).
A ghost for today and tomorrow – hearing Michael Head (and Peter Walsh, and Neil Hannon, and a few others) indulging themselves with a wonderful dive into asceticism and instrumental nudity, of the kind Paddy McAloon allowed himself when he reinterpreted most of Steve McQueen on acoustic guitar a few years back (an uncanny masterpiece). Let’s call it the “Johnny-Cash-American-Recordings treatment”. Once you get past 50 it ought to be compulsory and you ought to be able to claim the cost back from the Social Security. “Hey, Michael, here’s your ‘plane ticket – you’re off to spend a fortnight at Rick Rubin’s place, don’t worry, he’ll tell you what it’s all about when you get there…”
H is for HMS Fable. Or Here’s Tom With The Weather… It’s up to young Web users like you who’ve come across this page more or less by chance (or by mistake) but take it from old blokes like Pascal Blua and myself, you really should check out Michael Head’s back catalogue. No really, go on…
E is for evidently or, to put it another way, obviously. Workin’ Family obviously. Rumer, obviously. Wild Mountain Thyme, obviously. The Byrds obviously, Love obviously, Zilch-period Shack obviously (such an underestimated record). These tracks are the flesh, the soul, the blood and the tears of Adios Senor Pussycat. Michael Head looking at himself in a mirror, his eyes open wide. “Yes, all that happened to me… Yes, I’m still here…” Michael Head? He really ISN’T an absolute beginner, even though he’s managed to hang onto all the innocent charm of his brilliant salad days – that, surely, is something to be celebrated, isn’t it? Then, on the sublime Rumer, he’s got some lady friends in to do some gorgeous (and very catchy) Leonard-Cohen-goes-surfing-in-Malibu-style backing vocals and, as they were there, they hung around to sing on the very Californian and no less delightful Wild Mountain Thyme, which is a wonderful way to finish an album.
A is for Adios Amigo. Eh? That’s it? Already? Well, roll on the next album. (N.B. I reckon Michael’s going to be releasing one record after another over the next few years, and they’ll get better and better, which’ll be only right and proper). In the meantime, let’s get this straight, this one is fabulous. I hate scores but, if you insist, 9.377 out of 10.
D is for do it – get yourself straight down to your local record shop tomorrow, OK?
Après la superbe tournée “Un Soir de Septembre” qui a suivi la sortie du nouvel album de The Apartments “No Song, No Spell, No Madrigal”, Peter Milton Walsh est de retour en trio, pour une nouvelle tournée française, baptisée “Three For The Road”.
Peter sera accompagné par Natasha et Antoine du groupe Grisbi, déjà présents sur la précédente tournée. Ils se produiront sous une facette plus intimiste et acoustique, pour interpréter une sélection de titres de The Apartments.
“Three For The Road” Spring Tour 2016 :
15 avril : Salle Doussineau (Chartres)
16 avril : St Lo (Eglise de Ste Suzanne sur Vire)
17 avril : La Ferme d’en Haut (Lille – Villeneuve d’Ascq)
18 avril : Café de la danse (Paris)
19 avril : La Lune des pirates (Amiens)
20 avril : Le Tremplin (Beaumont – Clermont Ferrand)
21 avril : Théâtre Denis (Hyères – Toulon. Dans le cadre du festival Faveurs de Printemps)
26 avril : Marche Gare (Lyon. Soirée Le Petit Bulletin Live)
Line Up : Peter Milton Walsh, Natasha Penot et Antoine Chaperon
Son : Robin Dallier
Quel est votre premier souvenir “graphique” à tous les deux ? Natasha— Une reproduction du Jardin des Délices de Jérôme Bosch qui trônait au-dessus de l’orgue du salon. Un univers étrange et fascinant, fourmillant de détails, qui m’a obsédé toute mon enfance. À la même époque, j’ai pas mal feuilleté les magazines Géo de mes parents. Leurs reportages photo m’ont aussi profondément marqués. Antoine —Les hommes volants de Jean-Michel Folon, le fameux générique d’Antenne 2.
Et votre premier souvenir “musical” ? Antoine —Pink Floyd “The Wall”, la musicassette de mes parents (avec plastique bleu !?) doit être bien rincée à l’heure qu’il est… Natasha — Si on exclut ma première demande officielle d’achat de disque (“Chante” des Forbans…), et j’avoue que ça m’arrange, je pense instantanément à “Lost Weekend” de Lloyd Cole And The Commotions. C’est probablement le morceau que j’ai le plus écouté en boucle avant mes 10 ans. J’étais amoureuse de la voix et de la guitare, c’était super pour danser.
Les deux souvenirs sont-ils liés ? Antoine — Pas vraiment, mais dans les deux cas, l’image et la musique sont indissociables, ils ne forment qu’une entité. L’intérieur de pochette de Pink Floyd “The Wall” m’a provoquée pas mal de cauchemars à 5 ans. Natasha — Indirectement, oui. Mon père achetait tous les 45 tours qui sortaient à l’époque. Je passai des heures, le casque vissé sur les oreilles, à les écouter dans le salon, là où était accroché le dit tableau. J’ai donc pu le contempler longuement, bercée par le meilleur et le pire de la musique des années 1970-1980. Curieuse mixture…
“L’intérieur de pochette de Pink Floyd “The Wall” m’a provoquée pas mal de cauchemars à 5 ans” — Antoine
GRAPHISME ET MUSIQUE — Certains mouvements musicaux ont accordé une place essentielle à l’image et au graphisme. Y êtes-vous sensible ? Antoine — Complètement. La période punk a été décisive en ce qui concerne l’évolution de l’imagerie et de la musique, puisque tout le monde devenait potentiellement un artiste. On a connu sensiblement la même chose avec la house, ses badges et consorts. Natasha —Ma grande sœur était fan de hard-rock, donc oui j’ai été sensibilisée assez tôt à ce lien entre musique et graphisme… Toute considération esthétique mise à part, les zombies de Maiden, la fameuse pochette de Scorpionsavec le chewing-gum collé sur la poitrine dont j’ai oublié le nom, ou les croix alignées de Master of Puppets (Metallica) sont des images marquantes.
A la simple vue d’une pochette, tu sais où tu mets les pieds, comme avec l’imagerie punk dont l’esthétique est aussi très codifiée, avec des typos destroy très étudiées. Au final, ces codes, cette iconographie, c’est une manière pour les groupes de revendiquer ou d’affirmer leur appartenance à un mouvement et d’être instantanément identifiés par un public. C’est bien pratique mais le risque est de tomber dans les clichés. J’ai tendance à préférer les outsiders qui brouillent les pistes.
En tant que musicien, quelle importance et quel rôle accordez-vous à une pochette de disque ? Natasha — La pochette a un rôle primordial. Avant même la musique, c’est le premier contact intime qu’on a avec un disque. C’est une porte d’entrée qu’on a envie de pousser ou pas. J’ai acheté de nombreux disques sur la foi de la pochette, simplement parce que le visuel était beau ou intrigant. Inversement, je suis peut-être passée à côté de très bons disques à cause d’une pochette ratée. Antoine —La pochette « représente » la musique, elle en est l’ambassadeur. Elle signifie aussi parfois « Attention, ceci n’est pas pour tout le monde ».
“Le ressenti d’un graphiste sur la musique, les images qu’elle fait naître dans sa tête, c’est bien plus intéressant que de répondre à un cahier des charges” — Antoine
Selon vous, la pochette doit-elle être “simplement” représentative du disque qu’elle contient ou permet-elle d’ajouter une “autre” dimension à la musique ? Natasha — Elle ne doit pas être nécessairement représentative de la musique, je dirais même au contraire, mais elle conditionne indéniablement notre écoute.
Elle peut stimuler notre imaginaire en étant énigmatique (Houses of the Holy– Led Zeppelin). Elle peut s’effacer en jouant la neutralité ou le minimalisme (l’album blanc des Beatles, la banane de Warhol pour le Velvet) pour laisser place à l’essentiel, ou au contraire imposer une lecture en donnant beaucoup d’informations, en proposant une histoire. Antoine — Pour moi, elle n’a pas à être représentative, en tous cas pas nécessairement. “Atom Heart Mother” et sa vache est pour moi une référence en la matière. Le ressenti d’un graphiste sur la musique, les images qu’elle fait naître dans sa tête, c’est bien plus intéressant que de répondre à un cahier des charges.
Faites vous une différence entre une pochette vinyle et une pochette CD ? Natasha — La pochette vinyle l’emporte évidemment haut la main. J’adore cet objet et son format, 33t et 45t confondus. C’est un carré parfait qui vieillit en outre très bien. Je trouve ça beau une pochette qui a vécu, avec ses coins abîmés, ses déchirures, le nom de son propriétaire fièrement griffonné…
Elle révèle une relation très intime, une histoire d’amour ou de haine parfois. Une boîte cristal de CD rayée ne me raconte pas grand chose. Antoine — J’ai toujours eu du mal à ne pas écorner les pochettes de Cds en les glissant dans les boîtiers cristal, cette fameuse quatrième languette ;p
Je reste bien plus attaché au visuel des vinyles qu’à leur son, les craquements ça ne me manque pas du tout. Il y a une certaine perfection dans ce format 30*30.
“Je trouve ça beau une pochette qui a vécu, avec ses coins abîmés, ses déchirures, le nom de son propriétaire fièrement griffonné” — Natasha
ARTWORK — Comment envisagez-vous le travail sur une pochette ? Êtes-vous ouvert à l’apport et l’échange d’une collaboration graphique ? Antoine — Au moment d’enregistrer, je n’y prête aucune considération. C’est ce que l’ensemble des titres évoque en terme d’image qui est important, ça intervient dans un deuxième temps, tout en appartenant à l’œuvre dans sa totalité. Je détesterais réaliser les pochettes moi-même, si tant est que j’en avais les compétences. Ma vision reste musicale. Natasha — Jusqu’ici on a confié la réalisation de nos pochettes à des amis, graphiste ou photographe. On est finalement peu intervenu dessus. C’est assez marrant et instructif de voir ce qu’évoque ta musique chez les autres.
Aujourd’hui, j’ai envie de m’exprimer davantage sur l’aspect visuel. L’important étant de trouver le bon équilibre entre tes aspirations et la liberté d’action du graphiste. Une collaboration est et doit rester un échange.
Lorsque vous composez, avez-vous des images spécifiques en tête ? Natasha — J’ai tendance à penser qu’on se nourrit forcément d’images quand on écrit, quand on compose, mais je peux me tromper. En tout cas, je fonctionne comme ça. Les mots d’une chanson, les mélodies, sont la traduction des images qu’on a dans la tête ou dont on s’inspire (photo, tableau…) mais ce ne sont pas nécessairement celles qu’on imagine pour illustrer une pochette de disque. Antoine — Lorsqu’on a composé notre premier album « Playtime» (sic), on a abusé des dialogues de film, l’idée étant de faire naître un maximum d’images chez l’auditeur, de l’enfermer dans une bulle.
La plupart de mes idées musicales naissent d’images d’ailleurs, comme le final psychédélique de 2001 ou les scènes de plage de « Rêve de Singe » par exemple, des trucs oniriques.
Je préfère qu’on me suggère des images évoquées par la musique ; je suis d’ailleurs très satisfait du travail graphique de Marceau Boré (de Piano Chat) pour notre 1er album, l’image de ces deux personnages un peu anxieux gribouillés sur du papier froissé, ça nous représentait parfaitement, du moins tels qu’on l’était à l’époque. J’y vois mes propres doutes.
“Les mots d’une chanson, les mélodies, sont la traduction des images qu’on a dans la tête ou dont on s’inspire mais ce ne sont pas nécessairement celles qu’on imagine pour illustrer une pochette de disque” — Natasha
Qu’attendez-vous de la personne (artiste, graphiste, photographe, etc..) avec laquelle vous travaillez sur une pochette ? Natasha — D’abord qu’il y prenne du plaisir et qu’il soit sensible à notre musique. Si c’est une contrainte, il n’en sortira rien de bon. Qu’il ose faire des propositions, radicales ou auxquelles on n’aurait pas pensé, tout en sachant être à l’écoute du groupe. Et puis, qu’il sache faire ce que je ne sais pas faire techniquement ! Antoine — Qu’elle s’exprime, sans barrières. Comme nous en somme.
Dans votre discographie, avez-vous cherché à garder une identité graphique, une ligne directrice où pensez-vous que chaque disque doit ou peut avoir un univers visuel spécifique ? Antoine — Ça dépend des jours ;p On peut vite se retrouver coincés dans une imagerie qui ne nous correspond plus à l’instant T, puisqu’on évolue tous. Ou alors il faut s’appeler The Smiths et avoir suffisamment de latitude. Et encore, leurs covers sont toutes interchangeables en réalité, elle ne servent pas forcement la musique qu’elles véhiculent. J’ai du mal avec les artistes monomaniaques de toute façon. Natasha — Il n’y a aucun lien visuel entre le premier album de Grisbi (Playtime) et l’EP ‘Lillies Bordello‘ qui a suivi. Pas forcément par choix délibéré, cela est lié à l’histoire du groupe, la volonté d’intégrer des amis dans le projet, la débrouille aussi…
Dans le premier cas, on a fait appel à un ami graphiste et musicien, Marceau Boré, qui a gribouillé un dessin dans le train et qu’on a gardé tel quel parce que la spontanéité de sa réalisation nous plaisait. On a fait le choix de la photo pour la pochette de l’EP qu’on a confiée à notre ami photographe Monsieurj. La pochette du prochain disque sera aussi très différente des autres. J’ai des envies plus affirmées aujourd’hui, des idées plus précises.
“La plupart de mes idées musicales naissent d’images d’ailleurs, comme le final psychédélique de 2001 ou les scènes de plage de « Rêve de Singe » par exemple, des trucs oniriques.” — Antoine
HALL OF FAME — Quelles sont la ou les pochettes qui font référence pour vous ? Antoine — J’adore celle d’Actually des Pet Shop Boys, qui les représente des poches sous les yeux, en train de bailler, dans ce qu’on imagine être une séance de shooting promo. Elle raconte une histoire. Idem pour “Propaganda“ des Sparks. Natasha — Outre les incontournables pochettes des Smiths et de Kraftwerk que je vénère, il y a bien sûr celle, fascinante, d’ “Atom Heart Mother” de Pink Floyd. Avec mes sœurs, on demandait aux parents le disque de “la vache”. Cela en dit long sur l’efficacité imparable de ce visuel. Je leur ai piqué depuis et il est exposé chez moi comme une sainte relique. Ce choc visuel on l’a avec à peu près toutes les pochettes de Pink Floyd. Je pense à “Ummagumma” et “Animals” en particulier. J’en exclus la vilaine pochette de “The Endless River” qui évoque une parodie, un fake. C’est totalement raté.
LE TOP 5 (DES PLUS BELLES POCHETTES) —
Natasha
The Man Machine – Kraftwerk
Movement – New Order
Animals – Pink Floyd
Goo – Sonic Youth
Histoire de Melody Nelson – Serge Gainsbourg Antoine
XTC – Go
Depeche Mode – Music For The Masses
Broadcast – The Noise Made By People
New Order – Movement
Throbbing Gristle – 20 Jazz Funk Greats
Depuis leurs débuts, le groupe australien The Apartments, emmené par le songwriter Peter Milton Walsh, est un trésor partagé par quelques milliers de personnes à peine.
Il l’est encore aujourd’hui, mais cela pourrait peut-être bien changer dans les mois à venir…
“I am glad I didn’t wear my suit tonight…”. C’est cette parole de Peter Milton Walsh, peu avant le rappel, qui résume sans doute le mieux cette soirée.— Pascal Blua