Robbi Curtice

My essentials for Stereographics by Robbi Curtice

LES ESSENTIELS DE ROBBI CURTICE (real name Rob Ashmore)

Picking out the influences on my life and my songwriting is difficult for me. Now that I’m getting older there have been so many, most of which I will have already forgotten! 

As a teenager I took part in various sports enthusiastically. I loved soccer but unfortunately my school only played Rugby football. For several years I threw myself into heavy and punishing tackles, which have now left their legacy in several aching bones in various parts of my body. In the picture it is me holding the ball, seconds before I was tackled!

The written word has always meant so much me, both as a pupil and later as a teacher. In my teenage years at Warwick School, a teacher called Alban Browne somehow managed to inspire me to suddenly see the beauty and subtlety of literature of writers like Thomas Hardy. It was literally an epiphany for me, as I compared a draft version of a poem by Wilfred Owen with the final published version, and worked out why Owen had made the changes.

It was then easier to make the link to the lyrics of songs by writers like Jimmy Webb and Paul Simon, and understand that they were poetry set to music. I tried my hand at writing my own poetry and then some poetic lyrics and eventually thought a composer might like to try set them to music. My first songwriting partner was Tom Payne“The Ashmore-Payne Songbook 1 & 2” and “Fast Forward Thirty” and much more recently I have been collaborating with Benjamin Esdraffo – “Nothing to Write Home About”. Long may this continue! 

My wife and family of course are very important to me. We married in 1972 and after all this time we still like each other!  When I attempt to make the imaginative leap that leads to true creativity I need to be able to rely on the strong and guaranteed support of my family that will bring me safely back down to earth!

Robbi Curtice
June 2023


More informations about Robbi Curtice

NOTHING TO WRITE HOME ABOUT
• About “Nothing to Write Home About”
robbicurtice.bandcamp.com
paris-move.com/reviews
reverseshot.org

• Miscellaneous
left-and-to-the-back.blogspot.com 
lightspots 1967
theseconddisc.com

My essentials for Stereographics by Robbi Curtice
© Robbi Curtice All rights reserved / Reproduction prohibited without permission of the author

Valérie Bisson

My essentials for Stereographics by Valérie Bisson

LES ESSENTIELS DE VALÉRIE BISSON

Pour arriver à l’essentiel, j’ai dû beaucoup me déplacer. Partir, revenir. Constituer un kit de survie très personnel. J’ai appris à voyager léger et à emporter avec moi quelques objets dont je ne me défais jamais. Peu à peu, je suis devenue très organisée, perfectionnant mon agencement entre sécurité, esthétique et confort. Tout un programme, toujours en quête d’amélioration.
Pendant ce temps-là, les souvenirs restent à la maison, il y en a trop, ils prennent beaucoup de place et savent très bien vivre sans moi. J’y reviens toujours. A mon retour, ils n’ont pas bougé.

Essentiels en deux temps, trois mouvements :

* Couteau suisse avec sa housse en cuir vintage, un objet transmis par ma mère en même temps que sa nationalité helvète.

* Lampe frontale petite et légère. Panne d’électricité, lecture et orientation nocturnes, éclaircissement d’endroits inconfortables ; Je la prends toujours avec moi.

* Un carnet et un stylo plume exclusif. Rien à ajouter.

* De la technologie adaptative pour technophobe ; smartphone, adaptateurs et écouteurs high tech, tout cela offert par mon amoureux, tout presque sans fil. Je serais bien démunie sans eux.

* Du fil mouliné DMC Rouge du Rhin no 321. On fait beaucoup de choses avec du fil.

* Mes fils.

* Mon tote bag Poetry is resistance : contenant, manifeste et hommage à la première professionnelle qui a encouragé mon écriture.

* Mini Poupée offerte par une amie alors que je venais de finir la lecture du conte russe Vassilissa. Toujours dans mon sac à main de fille.

* Une paire de sandales, ça va avec une robe et un maillot de bain, ma simple définition du bonheur.

* La collection de disques vinyles de mon père. Il y en a pour tous les goûts. Il m’a légué de concert la musique et la tendance à l’accumulation.

* Les mots, les images, la musique :
– La Dolce Vita, les premiers concerts, la plage de Lutry et la cinémathèque, Le travail à la rue de Bourg, le vin d’Epesses et le musée de l’Elysée. Le bleu Léman, les sommets des Alpes et le buffet de la gare de Lausanne.
– Mes amis, absents et implicites, ils se sont glissés dans le décor, entre les pages des livres offerts, oubliés ou empruntés, dans les notes des albums écoutés ou évoqués, dans les images construites et déconstruites ensemble. Ils vivent très bien sans moi et me tiennent chaud. S’ils passent par-là, ils sauront se reconnaitre.
– L’oiseau de l’incontournable et indispensable illustratrice Marie Caillou, pour le printemps, le chant, Fela Kuti et tout ce qui nous relie. Amen.

Valérie Bisson, journaliste culturelle et autrice
Juin 2023


Plus d’informations sur Valérie Bisson
instagram.com/lemotetlegeste

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David Fakenahm

My essentials for Stereographics by David Fakenahm

LES ESSENTIELS DE DAVID FAKENAHM

Dans le désordre complet, quelques essentiels…

The Cult, Sonic Temple
Le premier disque que j’achète. J’ai 15 ans, et j’en prends pour perpet’. Chaque centime d’argent de poche va passer dans l’achat de ces objets. C’est une époque où tout nouvel album écouté ouvre une nouvelle porte, qui va donner sur encore une autre porte. Les cassettes enregistrées chez d’autres viennent compléter la petite collection personnelle. Et on construit ainsi un parcours musical qui étoffe la mémoire, qui décore la vie. Attention, j’enchaine les platitudes… Au-delà du symbole c’est un album que je prends toujours plaisir à écouter, une sorte de retour à la base nécessaire régulièrement.

Medicine, Drugs
… et la boucle est bouclée puisque c’est le dernier album que j’ai acheté. Symbole d’une époque, c’est un album uniquement disponible en vinyle. Je ne suis pas un fan inconditionnel du vinyle. Je n’en achète que si l’artiste n’a pas prévu de version CD. En revanche je suis un fan inconditionnel de l’exemplaire physique. Même si j’écoute beaucoup de musique depuis mon téléphone, impossible de me passer de l’objet. Medicine est un groupe américain que j’adore depuis le début des 90s, une espèce de My Bloody Valentine américain, très bruitiste, qui noie ses mélodies psychédéliques et paradoxalement très douces sous une épaisse couche de distorsions.

David Crosby, Croz
Quand je parlais des portes qui s’enchainent… J’ai été élevé au son de la musique anglo-américaine des 60s aux 80s. En 1990 quand j’achète Nowhere de Ride, on parle des Byrds. Puis sur Vs Helmet Sebadoh reprend « Everybody’s Been Burned… » des Byrds. Je fais alors un bond en arrière et plonge dans les albums du groupe et ceux de leurs frères, cousins, neveux, de Jefferson Airplane à Love, des Doors à Buffalo Springfield pour ne citer qu’eux. Croz est un excellent album qui marque le retour en forme d’un artiste au parcours chaotique. A sa sortie je l’ai écouté avec une frénésie que je n’avais pas connue depuis longtemps. J’étais séduit par les mélodies, la production, et exceptionnellement les textes (si une mélodie est belle je peux adorer une chanson au texte insignifiant voire idiot… la pop quoi!). J’étais aussi très marqué par le fait que cet album faisait suite à des années de disette (du moins sous son nom, car le groupe CPR constituait déjà un préambule à ce retour en forme). Je suis personnellement inquiet quant à l’idée qu’un jour je ne trouverai plus de mélodie, d’idée d’accompagnement, d’inspiration en général. Et là, Crosby montrait qu’à son âge déjà avancé, il pouvait encore faire un aussi bel album. Rassurant et inspirant.

Des baguettes, un micro, des médiators
Des accessoires qui illustrent mon cheminement musical. A 7 ans je voulais jouer de la batterie. Je voulais jouer les breaks de batterie de Phil Collins sur « In the Air Tonight ». C’est à l’adolescence que cette envie s’est vraiment concrétisée. Dès mon premier groupe j’ai commencé à faire quelques voix. Et puis au moment de monter mon groupe suivant, n’arrivant pas à trouver de chanteur, je m’y suis mis. Pas complètement par vocation, mais pas non plus complètement à reculons. En chantant j’ai commencé à participer à la composition, et donc à sentir le besoin de jouer d’autres instruments. Même si j’ai fait certains enregistrements seul du début à la fin, je prends aussi plaisir à me faire accompagner par Pierre, Matthieu, Lucas, Nine, Marie, Joao, Stéphane. Et j’adore faire des apparitions sur les disques des autres. Mais ça fait un moment que ça n’est pas arrivé, soit dit en passant!

Spirou et Fantasio, La Mauvaise Tête
Un volume au hasard, mais le hasard fait bien les choses. Je ne suis pas un grand connaisseur de bande dessinée. Mais je ne pourrais pas me passer de certaines séries, certains personnages devenus familiers dont Spirou et Fantasio font partie. J’adore leur univers kitsch, désuètement moderne.

Les Vacances de M. Hulot
C’est un film que j’ai vu pour la première fois à l’adolescence et qui m’a fait un peu le même effet que Loveless de My Bloody Valentine, ou …Well? de Swell. J’avais le sentiment de ne pas être sur de bien tout comprendre à cet ovni, mais j’adorais le mélange de fantaisie, de nostalgie, et de poésie. Comme certains disques, j’y retourne souvent.

Une casquette
J’ai un point commun avec Michael Stipe : la coupe de cheveu ! La casquette est un accessoire devenu indispensable donc. Cette casquette en particulier me permet aussi d’exposer ma passion pour le football américain. Un sport qui pourrait se résumer à sa violence apparente, qui incarne tous les excès qui auraient pu ou du me repousser, mais dont j’adore la dimension stratégique, comme un match d’échecs joué grandeur nature par des mecs surentrainés.

Les coureurs en plastique
Autre sport qui me passionne, le cyclisme. Le Tour de France est un moment incontournable de tous mes étés depuis que j’ai… 5 ans? Et gamin j’adorais jouer aux petits coureurs avec des billes ou avec des dés selon les saisons. Que ce soit avec des coureurs en plastique, avec une guitare ou des disques, j’aime jouer. « I’m just a boy with silver hair ».

David Fakenahm
Juin 2023


Plus d’informations sur David Fakenahm
davidfakenahm.bandcamp

“Family Tree”, le nouvel abum de David Fakenahm est disponible ici

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Marc-André Francart

My essentials for Stereographics by Marc-André Francart

LES ESSENTIELS DE MARC-ANDRÉ FRANCART

Cher Pascal,
Merci pour ton invitation. C’est un honneur pour moi de participer à cette jolie initiative qui nous fait entrer dans la quasi-intimité de certains de nos « héros », ou dans celle de ceux qui ne le sont pas encore. Pour ma part, je n’ai pas cette prétention (d’être un héros).
Mes indispensables, donc, tournent principalement autour de la Musique. La Musique est un carburant pour créer, partager des sensations et d’incomparables émotions. Mais pas seulement. Avec la musique, par exemple, nous nous sommes aussi constitué une solide culture visuelle (de Peter Saville à Art Chantry), nous avons fait des rencontres, vécu mille aventures… Etc. Je dis « nous » car, comme toi, je suis un passionné.

Voici :

• Une Rickenbacker 4800 (et un mini-clavier Yamaha)
Cette guitare, c’est toi qui me l’as vendu (il y a 35 ans, peut-être). J’ai attendu longtemps, mais je l’ai finalement fait restaurer en choisissant une couleur qu’un groupe de hard rock des années 90 n’aurait pas reniée. Les guitares sont une passion, même si je reste un très mauvais instrumentiste. Au fil du temps, j’ai aussi accumulé un certain nombre de claviers, dont un SH101 acheté à l’époque (et tout un tas de « gadgets » et autres jouets pour enfants).

• Une sélection de CD
À la naissance de mon fils, j’ai décidé d’arrêter d’amasser. Le support physique n’ayant, finalement, que peu d’importance. Je n’ai gardé que quelques « pierres blanches » qui comptent. L’album des Shaggs, les ultimes championnes de « l’outsider music ». Les compilations ReSearch (et leurs livres « compagnons ») qui ont fait mon éducation tardive quant à cette musique étrange faite par des génies forcément incompris. Un Scott Walker aussi. « Till The Band Comes In » est son album inachevé et inédit qui devait être le N°5. J’adore son imperfection formelle et « Thanks for Chicago Mr. James ». En vieillissant, j’ai commencé à creuser un peu plus profondément dans les grandes poubelles « trash » françaises et américaines. Les Cramps (et surtout leur collectionnite aiguë) sont devenus une source ininterrompue de joies quasi-enfantines. De la même façon, JB Wizz et ses compilations n’ont pas cessé de me réjouir. L’intégrale des Chaussettes Noires car c’est là d’où je viens (et c’est une passion que j’ai partagée avec l’un de tes frères). Les Chaussettes sont l’archétype du groupe rock qui continue d’alimenter mon imaginaire musical. Enfin, plus récent, le concert des Specials à l’Olympia en 2019.  Un concert que j’ai attendu presque 40 ans pour un groupe que j’ai toujours aimé et écouté. La musique live est aussi une passion.

• Un peu de culture graphique
Un livre sur Alex Steinweiss, un génie du design qui travaillait bien avant la généralisation de la photogravure. Lassé de travailler pour Columbia, Alex céda sa place à un petit nouveau qui n’était autre qu’Andy Warhol. « L’édition musicale » devint alors un art majeur et le lien entre art moderne et pratiques graphiques. Cet art est aussi ton art. Si nos 20 premières années professionnelles sont intimement liées, j’ai su dès le départ, en t’invitant à rejoindre mes premières aventures entrepreneuriales, que tu avais le supplément d’âme des grands. Le temps m’a donné raison.     

Également, un livre sur les grands courants graphiques du XXe siècle. Ça, c’est mon côté « prof », une source pour mes cours de culture graphique. Enseigner est une de mes plus grandes joies professionnelles. J’ai eu l’opportunité de former des graphistes dont certains font, aujourd’hui, des carrières extraordinaires. Je crois leur avoir transmis une légitimité professionnelle qui nous a souvent fait défaut. C’est ma façon de « renvoyer l’ascenseur ».

Enfin, la seule BD à laquelle je tienne vraiment, Les Watchmen d’Alan Moore. Géniale et visionnaire, elle décrit, d’une certaine façon, l’hégémonie actuelle de l’industrie Marvel. Cette dystopie est aussi une réflexion sur la légitimité des surhommes autoproclamés « justiciers », aussi passionnante que graphiquement aboutie.

L’intégrale de mes “œuvres”musicales
En tant que producteur d’abord, avec les deux Neon Campfire ou avec la période pré-salsa d’Antoine Lauth. En tant que musicien ensuite, avec la « triplette » des Nouveaux Monstres, fourre-tout électro lâché et décomplexé. Un long apprentissage qui m’a mené jusqu’à Jean_Marc, mon groupe d’aujourd’hui. Celui qui me permet enfin de faire la musique dont j’ai toujours rêvé avec mes meilleurs amis (que demander de plus ?). Pour diffuser toutes ces belles productions, nous avons créé les Disques Abrasifs, un support pour produire tous nos potes et nous-mêmes : Jean_Marc, LYAR///, Seaton ou la Bande Abrasive. En tant que vieux routier de la chose, tes conseils m’ont été d’une grande aide.

Mon blog
Bouloup
(bouloup.com) est un blog sur la new-wave des années 80 et sur (entre autres) nos aventures musicales. J’y ai partagé des milliers de raretés et tes admirateurs y trouveront l’intégrale de tes œuvres instru-new-wave avec Bibi et les Fricotins. Puis les Etc’s et bien plus tard les Chinaski’s. Un clin d’œil à Cérémonies (via la gargouille de Notre Dame), groupe proto-gothico new-wave dont je suis le fan n°1 et sans qui tout ceci n’aurait pas été possible.

Mon Mac
Pour finir, voici mon outil de prédilection. Celui avec lequel je travaille, j’écris, je produis, je retouche, je compose, j’écoute, j’arrange, je regarde, je communique… Etc.

Par un heureux hasard, Noctali, mon chat de sorcière, s’est invitée sur cette photo. Elle est un rappel du vivant : ma famille, mes amis et mes copains sans qui je n’existe pas et qui, au-delà du matériel, sont surtout, pour moi, essentiels.

Marc-André Francart
Mai 2023


Plus d’informations sur Marc-André Francart
projetrock.com
disquesabrasifs.com
bouloup.com
r-u-experienced.net

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Alex Pester

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LES ESSENTIELS D’ALEX PESTER

From L-R

The Shirt: This is my 1960s Jon Wood “suedehead” lilac shirt, I first wore it for the cover of my upcoming album “Better Days” and it has been a staple of my wardrobe since. I love its beagle collar, it’s the most “me” clothing item I own.

Top Left: Here’s my Snufkin doll from The Moomins. I was introduced to them by my first girlfriend quite some time ago now, and I fondly associate the little fellow with those hectic times.

Top Middle Left: Caravan’s third album “In The Land Of Grey And Pink”, the first Prog-Rock album I ever listened to. I remember my 13 year old self thinking it sounded a bit twee, I still think that. It’s brilliant.

Top Middle Right: Ivor Cutler’s 1976 album “Jammy Smears”. So many absurd and poignant remarks fill this record, it’s like a bible to me. If you’re ever in need of some clarity just play this album. Not the same as money but ok.

Top Right: My prized UK 1st Pressing of Pink Floyd “Apples and Oranges”. The soundtrack of many an imagined affair, Syd Barrett nails the conflicted feelings of being a young Englishman who is as afraid of love as he is frenzied by it. Favourite song lyric: “Cornering neatly, she trips up sweetly to meet the people. She’s on time again…and then. I catch her by the eye and I stop and have to think, what a funny thing to do ‘cos I’m feeling very pink!

Below “That”: John Lennon’s debut poetry collection “In His Own Write”. Good dog Nigel.

Bottom Left: The Beach Boys “Wild Honey”, one of the most concise and note perfect records I own, just a delightful album with such a charming character. The mudiness of the late 60s mono Beach Boys albums is as warm and nourishing as a camp-fire hot chocolate.

Bottom Middle Left: My prized 1st Pressing of Nick Drake’s “Five Leaves Left”. Although Bryter Layter was my first Nick Drake album, this will always be my favourite. “River Man” and “The Thoughts Of Mary Jane” taught me how to arrange more than anything else.

Bottom Middle Right: Kevin Ayers “Joy Of A Toy”. This is my first year of college. My hair was the longest it had ever been, I’d found a copy of “Piper At The Gates Of Dawn” in a pet shop in Porlock, I felt pretty unstoppable. This album is a foam banana in your pick ‘n’ mix, and if you’re drunk enough it IS the best psych-folk-canterburyscene-whateveritis ever put to wax. “Girl On A Swing” is what I feel like when I’m in love.

Bottom Right: One of my Dad’s “bootleg” Alex Pester CDs. He’s been making these since I started making albums at age 14. They’re getting pretty convincing now.

Above “That”: My totally legitimate DVD of Richard Harris’ “Snowgoose”, which is actually a VHS rip of the original 1971 television recording. What a beautiful story this is. This is my happy place.

Also: Two of my many ties, aren’t they just a little bit disgusting?

Thank you for reading and an even bigger thank you to Pascal for allowing this to happen.

Alex Pester

More information:
alexpester.bandcamp.com
instagram.com/alex.pester
alexpester on Spotify
violetterecords.com/alex-pester


Alex Pester’s new album “Better Days” will be released on Violette Records on May 26th.
Pre-order here: https://alexpester.bandcamp.com/album/better-days

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© Alex Pester / All rights reserved / Reproduction prohibited without permission of the author

Edouard-Jean Dupressoir

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LES ESSENTIELS D’EDOUARD-JEAN DUPRESSOIR

C’est en écoutant « Immortels » d’Alain Bashung que je démarre ces quelques mots pour le mythique rendez-vous des Essentiels / Stereographics orchestré par Pascal Blua. Beaucoup de souvenirs, d’émotions fortes, de sensations indélébiles resurgissent …et parmi elles, certaines que j’ai eu la chance de partager avec mon cher Pascal.

Ces traces d’images, de sons, de lives, de textes sont pour moi d’abord celles des artistes que j’admire.  J’ai toujours voulu rencontrer mes idoles et parfois, j’ai eu le plaisir de croiser leur chemin, partager des instants fugaces ou au long cours.

Mon kaléidoscope de bric et de broc, monté un peu à l’ancienne, rassemble ces quelques objets épars qui m’accompagnent toujours et ces quelques histoires vécues au gré des amitiés qui durent.

Pascal m’a ouvert tant d’horizons musicaux alors que nous étions étudiants. Pale Fountains, Orchestre Rouge, Kas Product…la liste est longue des vinyles et des cassettes pirate.

Je me souviens de cette virée au Printemps de Bourges, à contre sens sur l’autoroute, pour aller découvrir le spectacle Autres Chants de Marc Seberg. C’était en 85.  

J’animais à l’époque une émission de rock dominicale sur Radio Fugue à Compiègne dans l’Oise. Un matin pluvieux de cette année-là, on avait débarqué à l’hôtel Régyns Montmartre avec Pascal et toute une bande copains pour interviewer les musiciens de Marc Seberg.

L’été suivant, sur un quai face à Saint Malo, je rencontrais Pierre Thomas, alias Mato (légendaire batteur de Marquis de Sade, Marc Seberg, Frakture et Privates Jokes) sur son zodiac. Puis ce fut la rencontre avec Philippe Pascal…

…Et la création de Plans sur la Comète (nom imaginé par Frank Waroc) : c’était le premier fan club de Marc Seberg.

Il fallait que je fasse des choses autour et pour ces artistes qui font toujours partie de mon quotidien, comme des frères et des sœurs d’une famille rêvée. Et j’espère ne pas en rester là.

Ce qui amène tant bien que mal un artiste à créer m’a toujours inspiré. Cette liberté audacieuse et dangereuse qui anime et consume.

Quelques Rencontres d’Audace pour exposer des artistes contemporains complétement inconnus grâce aux catalogues et aux flyers dessinés par Pascal Blua.

Quelques concerts du Festival du Rififi aux Batignolles à Paris qui ont vu Philippe Pascal & The Blue Train Choir remonter sur la scène du Théâtre Le Méry en septembre 2004.

Avec Marc-André Francart, graphiste et musicien à la curiosité illimitée, on a édité un CD collector du Blue Train Choir qui recèle l’ultime chanson écrite par Philippe Pascal avec ses « Garçons perdus » :  Tonio Marinescu, Pierre Fablet et Goulven Hamel. C’était le titre « With Me Now ».

Quelques chansons écrites et produites avec Mademoiselle Arnaud, pour toucher un peu du vertige et de la fragilité de la chanteuse qui se lançait.

Puis ce fut la réalisation d’un vieux rêve : ouvrir une galerie d’Art en plein Barcelone pour mélanger des artistes barcelonais comme Perico Pastor, Isao Llorens et des artistes français comme Nathalie Salé, Valea Djinn, Charlotte Puertas, Véronique Lafont, Thibault Jeanson et Vincent Bousserez entre autres.

Le New York de Paul Auster et Lou Reed, le cinéma de Masumura et de Wim Wenders et les Apsaras des temples d’Angkor m’ont fait voyager immobile ou dans la moiteur khmère.

Le disque « What Ever Happened to Alain Z Kan » et ses chansons poisseuses m’ont longtemps fasciné. La musique inclassable de Philippe Hurel et des compositeurs.rices de son ensemble Court- Circuit m’ont fait partir très loin. Sans oublier les quatre jeunes hommes de Joy Division qui restent en fond sonore permanent.

Le festival des Femmes s’en mêlent et le concert de The Organ à la Maroquinerie en avril 2006 m’ont permis de rencontrer, par la musique du hasard, Cécile.

Edouard-Jean Dupressoir
18/03/2023, Barcelona

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Les Essentiels (Making-of)
Les Essentiels (Making-of)

Gilles de Kerdrel

My essentials for Stereographics © Gilles de Kerdrel

LES ESSENTIELS DE GILLES DE KERDREL

Mes Essentiels sont bien trop nombreux pour tenir sur une seule et même photo.

Alors pour aller à l’Essentiel de mes Essentiels, j’ai pris en photo mes amplis à lampes conçus par mon beau-père qui un jour me les a confiés. Je préfère le mot confié à offert, plus proche du mot passeur.

Tout passe et heureusement tout ne lasse pas. Tout se passe, tout se transmet, la passion, l’énergie, les idées, les émotions, les envies. Tiens, je vais écouter Transmission, de Joy Division.

Gilles de Kerdrel
Mars 2023

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Philippe Dufour

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LES ESSENTIELS DE PHILIPPE DUFOUR

5 VINYLES
J’ai souvent en tête ce jeu dont la règle est simple : vous partez définitivement sur une île déserte et vous n’avez le droit d’apporter que 5 vinyles « essentiels » ! C’est un exercice difficile et frustrant mais J’ai maintenant une base assez solide. L’ensemble de ces sons devraient me permettre de survivre !
Dexys Midnight Runners : Searching for the Young Soul Rebels

U2 : The unforgettable fire
Etienne Daho : La notte
Donny Hathaway : Live
Studio Electrophonique : Happier Things

5 DISQUAIRES
J’adore me rendre chez un disquaire, parfois juste pour ressentir l’atmosphère du lieu. Depuis 2014, je fréquente fidèlement Record Station suite à un article dans les Inrocks. On y trouve des milliers d’éditions originales que l’on peut écouter accompagné par les conseils érudits de Quentin, créateur du lieu. Je suis dingue du son « très Spectorien » qui sort de sa platine. J’ai tenté de le retrouver chez moi en achetant le même ampli et les mêmes enceintes… sans succès !
Record Station (Paris)

A1 Record Shop (New York)
HMV record shop (Tokyo)
Marché Dauphine (St Ouen)
Rough Trade East (Londres)

5 CAPITALES
J’ai un besoin vital de voyager et de traverser les frontières malgré mon angoisse de l’avion ! J’aime la campagne mais reste très urbain. Londres (et son train !) est le meilleur endroit pour me dépayser. Rien de mieux que d’aller sur le site de l’Eurostar (une marque essentielle !) et préparer mon prochain séjour !
Dublin, Tokyo, Berlin, Londres, New York

5 LIVRES PHOTO
Parmi ces livres, celui de Wim Wenders occupe une place particulière. Je me suis acheté mon premier appareil photo reflex suite à une exposition de ses photos de repérage pour Paris Texas (salle Attane – Saint-Yrieix-la-Perche fin des années 80).
Wim Wenders : Written in the west
Dave Heath : Dialogues with solitudes
Raymond Depardon : Voyage
Renaud Monfourny : Sui Generis
Jean Louis Courtinat : Les damnés de Nanterre

5 MUSÉES D’ART MODERNE 
Dès que j’ai l’occasion de visiter une ville je repère toujours trois choses : les disquaires, les meilleurs cafés et les musées d’art moderne.
Louisiana : Copenhague
Dia-Beacon : Beacon
Tate Modern : Londres
ARoS Aarhus Kunstmuseum : Aarhus
MoMA PS1 : New York

5 CAFÉS
Que du très bon !
Sant’Eustachio : Rome
Coffee Collective : Copenhague
Five Elephant : Berlin
Allpress : Londres
Reykjavik Roasters : Reykjavik

Philippe Dufour
Mars 2023

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Jean-Noël Dastugue

Jean-Noël Dastugue

LES ESSENTIELS DE JEAN-NOËL DASTUGUE

Takamine EN-10C
Ma guitare électro-acoustique m’accompagne depuis plus de 30 ans. C’est mon graal, mon précieux.  Elle a connu mes plus grandes joies mais également mes secrets chagrins.
A défaut d’avoir le même jeu de guitare, je voulais avoir le même son que Paul Felix de Gamine. Elle m’a donc suivi dans toutes mes aventures musicales que ce soit avec mon propre groupe Meek ou avec mes projets Disco JetSet 3001B et Daner.
Elle m’a permis de voyager et de faire de belles rencontres humaines avec le groupe Spring. Nous avons fait de nombreuses tournées ensemble. Tous les beaux moments sont gravés pour toujours sur les frettes du manche de ma six cordes.
Il n’est pas un jour sans que j’enchaine quelques suites d’accords – souvent les mêmes. Mon jeu n’a guère évolué mais la corne au bout des doigts est devenue plus épaisse.

Les albums de Spring
Quand l’amitié se mêle au travail. Je suis grandement admiratif des productions de mon ami graphiste Eric Perez. Si j’ai commencé ma carrière professionnelle en qualité de journaliste dans la presse musicale, c’est un peu grâce à lui que j’ai finalement basculé – et ce pour mon plus grand plaisir – vers l’univers graphique des magazines.
Lorsque je travaillais pour une fameuse revue pop moderne, j’étais curieux de voir comment il allait mettre en valeur mes interviews, mes chroniques ou mes jeux de mots par quelques astuces graphiques. Mais là où il m’a surtout bluffé, c’est avec son travail sur les pochettes des disques de Spring. C’est frais et chaleureux, vintage et moderne, iconique et immédiat. C’est tout bonnement intemporel.

Bret Easton Ellis
Je suis à la fac lorsque je découvre Moins que zéro, le premier roman du jeune Bret Easton Ellis. Dans notre imaginaire de l’époque, les soirées avec ma bande, dans la proche banlieue ouest parisienne (entre Meudon et Versailles), ressemblent aux fêtes où se perd Clay, le personnage central du livre. A la différence près, que nos fêtes à nous sont sous aspartame. Elles sont plus légères dans les excès. Chez nous, les amitiés sont solides, les relations sentimentales variées, l’alcool fort, les questions existentielles fumeuses.
On vit à fond sans se soucier des lendemains. On monte des groupes (Meek, Mr Quark, Rodéo,…), on fait des concerts (avec Superdrug, les Pillows, Evergreen, les Autres, Des Garçons Ordinaires…). On monte un studio d’enregistrement (le Lutecia Garden Studio où bon nombre de projets du label Lithium viennent coucher leurs morceaux sur bande). On crée des fanzines (Necklace’s Girl, Blabbermouth,…). On est curieux, on expérimente, on se construit ! Le champ des possibles est grand ouvert.

Dédicace de Morrissey
Chacun connait l’adage selon lequel il est préférable de ne jamais rencontrer ses idoles. Je ne peux qu’abonder dans ce sens. Que dire, que faire face à quelqu’un, dont on connait tout de lui alors que ce dernier, lui, n’a pas la moindre idée de qui l’on est ?
C’est ainsi que je me suis retrouvé face à la personne, qui sans le savoir, a été responsable, en partie, de mon éducation musicale, littéraire et cinématographique, mais également de mon véganisme passager.
J’avais tellement fantasmé ce moment pour le moins improbable. La liste de mes questions était bien plus longue que les déclarations parfois nauséabondes du Mozz. Face à l’homme à la houppette et au verbe acéré, un simple « Merci d’être !» est sortie de ma bouche en évitant de croiser son regard. Frustration absolue mais compensée par cet autoportrait croqué dans mon exemplaire du livre de Linder Sterling, Morrissey Shot.

Monsieur Doudou
Cette peluche appartient à mon fils qui approche aujourd’hui de la vingtaine. Il va sans dire que le doux doudou a été bercé aux sons de Love, des Beach Boys ou de Burt Bacharach, alors que désormais, il bouge son boule sur les compositions urbaines de mon Champion qui se fait appeler dans le game, Shiro.
Et si on est bien loin des grands classiques de la pop, il n’en reste pas néanmoins, que mon travail de transmission de papa n’a pas été complètement vain. En effet, les morceaux de Shiro possèdent une vraie force mélodique. C’est pourquoi, je ne désespère pas d’entendre un jour une envolée de violons et pourquoi pas un sample des trompettes de Reach des Pale Fountains dans la musique de Shiro.

Lithographie de M. Chat
Après ma collectionnite aigüe de disques, je confesse une autre addiction : je me suis découvert une véritable passion pour le street art. J’adore arpenter les rues des villes et de tomber, par le plus grand des hasards, sur une œuvre de mon voisin audonien M. Chat, de sourire devant un masque de Greggos, de synchroniser ma playlist devant un pochoir de Singular Vintage, de me perdre avec plaisir dans les labyrinthes de Kelkin, de vouloir être ami avec le culotté Bobby de Super Bourdi, d’être envahi par l’espace des carreaux de faïence d’Invader…
Le street art me permet de découvrir la ville autrement. De lever la tête, d’être attentif aux détails. Et comme le chantait Diabologum : « L’art est dans la rue », alors profitons-en !

Jean-Noël Dastugue
Février 2023

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Anne Marzeliere


LES ESSENTIELS D’ANNE MARZELIERE
Notes d’été, Août 2022

Cher Pascal, j’ai une terrible envie de rebaptiser ‘Mes Essentiels’ en ‘My Favorite Things’.

 
LA MUSIQUE en général, le saxo et les cuivres en prise rapprochée.

John Coltrane toujours,

Miles Davis, Bill Evans, Sonny Rollins et Chet Baker, c’est la joyeuse bande son de mon enfance, la grand-messe du dimanche matin. Un père libraire et collectionneur de disques ; j’ai eu cette chance de grandir entourée de piles de bouquins à perte d’oblique et de vieux vinyles de Jazz qui tournent et craquent. J’avais 16 ou 17 ans quand j’ai suivi des cours de saxo, indolente et rêvant de solos interminables au son déchirant, fragmenté à l’infini. Raté…
 
Mais le Jazz est là, les musiciens, l’ambiance des clubs, dans ma tête…, les pochettes de disques, Blue Note s’il faut une ligne directrice. L’émergence du cool, les signatures respirées. Les archives photo de cette période me nourrissent ; Bill Evans, classe ultime. Qui sait, si dans une autre vie je ne m’éternisais pas tous les soirs à Greenwich Village au 178 de la Septième avenue, au temple Vanguard.

Le Jazz, corps secoué qui transpire et avale la lumière ; je le trouve partout. Dans le cinéma : Cassavetes, Jarmush et son compère John Lurie, revisitant Ornette Coleman ; addiction !

Retour sur mes années lycée section Lettres & Arts. Rennes, rues bourgeoises mais le rock submerge la ville. Je fréquente l’Ubu, traîne chez Rennes Musique où l’on attend fébrilement, chaque mercredi, l’arrivée des nouveautés du catalogue Sarah Records – empreinte indélébile…

Ma chambre d’ado, c’est Field Mice, Blueboy, qui tournent en boucle, tripes secouées. Souvenir d’affiches maintenant fanées des Smiths, de pâles numéros du Melody Maker. On devine des traces de rouge à lèvres sur des pochettes de disques ; ma nature.

Plus tard, je n’aurai de cesse de chercher des accents de sax, des renforts de cuivres partout et dans tous les genres musicaux ; ça remue, ça embarque plus loin.

Il suffit que j’écoute Roxy Music, les Dexys, Orange Juice ou Pale Fountains, et je jubile puis fonds. Ce même héritage retrouvé chez Violette avec la jeune et enthousiaste génération Tigers & Flies. La musique est omniprésente dans ma vie, c’est ainsi. Je me trouble face aux arrangements et au phrasé de Whitney K, Perio. Enceinte nomade partout, addict sans états d’âme. 


LA PHOTOGRAPHIE, ma respiration.

Je flashe ici à l’improviste, là à l’instinct, sur la trace de ce que j’ai lu, écouté, comme si tout devait avoir un sens finalement ; ce cinéma intérieur.
J’aime de plus en plus filmer – j’ai installé une application caméra Super 8mm sur mon téléphone. Prête à raconter.
Déclencher, zoomer, cadrer, surexposer, c’est mon truc ; l’œil s’installe à l’extrémité du procédé.
Je ne suis pas une collectionneuse d’appareils photos, j’en possède plusieurs toutefois, sans y compter.
Je ne résiste pas aux livres d’Art en général, de photographie en particulier. Étourdie, parfois je m’offre des tirages numérotés, c’est mon dada, plus que les bijoux !     
Je suis toujours en quête d’une édition du Rock Diary d’Hedi Slimane, dans sa version originale, épuisée à date. Faîtes offre svp. 


LIRE – ECRIRE
Mes carnets d’écriture.

On l’entend siffloter et conseiller un client, des pinces double clip sur son bureau, le parfum de la colle à reliure, et celui de son écœurant tabac brun qui flotte dans l’air.

C’est lui, mon père qui a su me transmettre sa passion des livres, l’objet si précieux – et le goût de lire comme on embarque pour un voyage, avec ses escales, ses errances, ses rencontres.

J’aime les correspondances passionnées, la poésie italienne. Je suis aussi Beat Génération, je suis libre. 

J’admire ceux qui savent mettre en mots, les émotions, les textures.

J’empile des cahiers que je nomme affectueusement nightscapes, petits carnets saturniens, journal de rêves. J’écris très mal, c’est parfois même indéchiffrable, mais je laisse ces traces. Flashs foutraques et fulgurances, ça réfère à l’urgence, c’est éphémère et volatile, comme un baiser volé. Mais c’est là.

Et je collectionne ces éclats de mots, paroles de chansons, étincelles, comme les pièces d’un puzzle abscons et …. j’en fais des photographies.


LE TEMPS DE L’ADOLESCENCE.
J’ai été très touchée par ce poème d’ouverture, rédigé depuis Mexico par mon ami Gwenaël, véritable soulmate dès nos années lycée.
Je reste fixée sur cette période mais pas de façon nostalgique.
Car tout recommence, tout revient, et nous sommes toujours curieux, en appétit.  
J’ai retrouvé une partie de notre correspondance, sur papier Xerox style. Il m’écrivait à l’été 88, lézardant sur la pelouse de Regent’s Park ; on esquissait alors nos horizons.
Je suis fière de son parcours ; artiste reconnu, esthète et passionné, il est un comme un miroir, une boussole.
Rester connectés avec nos aspirations, rêves et désirs de jeunesse, vérifier que l’on ne s’en éloigne pas trop finalement, je trouve ça essentiel.       

 
MARCHER.
Il parait que je suis une génératrice d’énergie, j’ai du mal à m’arrêter de gamberger, et même quand je semble contemplative, ça bouillonne à l’intérieur. Pour calmer cette frénésie, je marche, je marche beaucoup et longtemps, fais l’éloge des chemins de la lenteur.

CONDUIRE.
C’est grisant de conduire, j’adore ma voiture ; je roule trop vite en campagne et pas assez sur autoroute, je me sens libre et inspirée quand je suis au volant. J’entretiens d’ailleurs, depuis quelques années, une relation épistolaire brûlante avec les agents de la sécurité routière. Labyrinthique et dispendieuse.

EN VRAC.
Un vieux pull marine tout déchiré aux coudes,
Des écouteurs,
Mes badges A Love Supreme et Pasolini,
Le livre ‘Le cas Coltrane’ d’Alain Gerber.
Des horribles sucrettes,
Un tee-shirt Basquiat trop petit pour moi,
Mon médaillon symbole soleil,
Un tube de lipstick, couleur Red Hot ou Cinéma.  
Des crayons noirs yeux charbons, 
Deux parfums adorés, un d’hiver, un d’été.



Fin de notes et avant derniers mots.
“Love is a stream, it’s continuous, it doesn’t stop”
John Cassavetes.

Anne Marzeliere
Janvier 2023

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