Alex Pester

My essentials for Stereographics by Alex Pester


LES ESSENTIELS D’ALEX PESTER

From L-R

The Shirt: This is my 1960s Jon Wood “suedehead” lilac shirt, I first wore it for the cover of my upcoming album “Better Days” and it has been a staple of my wardrobe since. I love its beagle collar, it’s the most “me” clothing item I own.

Top Left: Here’s my Snufkin doll from The Moomins. I was introduced to them by my first girlfriend quite some time ago now, and I fondly associate the little fellow with those hectic times.

Top Middle Left: Caravan’s third album “In The Land Of Grey And Pink”, the first Prog-Rock album I ever listened to. I remember my 13 year old self thinking it sounded a bit twee, I still think that. It’s brilliant.

Top Middle Right: Ivor Cutler’s 1976 album “Jammy Smears”. So many absurd and poignant remarks fill this record, it’s like a bible to me. If you’re ever in need of some clarity just play this album. Not the same as money but ok.

Top Right: My prized UK 1st Pressing of Pink Floyd “Apples and Oranges”. The soundtrack of many an imagined affair, Syd Barrett nails the conflicted feelings of being a young Englishman who is as afraid of love as he is frenzied by it. Favourite song lyric: “Cornering neatly, she trips up sweetly to meet the people. She’s on time again…and then. I catch her by the eye and I stop and have to think, what a funny thing to do ‘cos I’m feeling very pink!

Below “That”: John Lennon’s debut poetry collection “In His Own Write”. Good dog Nigel.

Bottom Left: The Beach Boys “Wild Honey”, one of the most concise and note perfect records I own, just a delightful album with such a charming character. The mudiness of the late 60s mono Beach Boys albums is as warm and nourishing as a camp-fire hot chocolate.

Bottom Middle Left: My prized 1st Pressing of Nick Drake’s “Five Leaves Left”. Although Bryter Layter was my first Nick Drake album, this will always be my favourite. “River Man” and “The Thoughts Of Mary Jane” taught me how to arrange more than anything else.

Bottom Middle Right: Kevin Ayers “Joy Of A Toy”. This is my first year of college. My hair was the longest it had ever been, I’d found a copy of “Piper At The Gates Of Dawn” in a pet shop in Porlock, I felt pretty unstoppable. This album is a foam banana in your pick ‘n’ mix, and if you’re drunk enough it IS the best psych-folk-canterburyscene-whateveritis ever put to wax. “Girl On A Swing” is what I feel like when I’m in love.

Bottom Right: One of my Dad’s “bootleg” Alex Pester CDs. He’s been making these since I started making albums at age 14. They’re getting pretty convincing now.

Above “That”: My totally legitimate DVD of Richard Harris’ “Snowgoose”, which is actually a VHS rip of the original 1971 television recording. What a beautiful story this is. This is my happy place.

Also: Two of my many ties, aren’t they just a little bit disgusting?

Thank you for reading and an even bigger thank you to Pascal for allowing this to happen.

Alex Pester

More information:
alexpester.bandcamp.com
instagram.com/alex.pester
alexpester on Spotify
violetterecords.com/alex-pester


Alex Pester’s new album “Better Days” will be released on Violette Records on May 26th.
Pre-order here: https://alexpester.bandcamp.com/album/better-days

My essentials for Stereographics by Alex Pester
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Edouard-Jean Dupressoir

My essentials for Stereographics by Edouard-Jean Dupressoir

LES ESSENTIELS D’EDOUARD-JEAN DUPRESSOIR

C’est en écoutant « Immortels » d’Alain Bashung que je démarre ces quelques mots pour le mythique rendez-vous des Essentiels / Stereographics orchestré par Pascal Blua. Beaucoup de souvenirs, d’émotions fortes, de sensations indélébiles resurgissent …et parmi elles, certaines que j’ai eu la chance de partager avec mon cher Pascal.

Ces traces d’images, de sons, de lives, de textes sont pour moi d’abord celles des artistes que j’admire.  J’ai toujours voulu rencontrer mes idoles et parfois, j’ai eu le plaisir de croiser leur chemin, partager des instants fugaces ou au long cours.

Mon kaléidoscope de bric et de broc, monté un peu à l’ancienne, rassemble ces quelques objets épars qui m’accompagnent toujours et ces quelques histoires vécues au gré des amitiés qui durent.

Pascal m’a ouvert tant d’horizons musicaux alors que nous étions étudiants. Pale Fountains, Orchestre Rouge, Kas Product…la liste est longue des vinyles et des cassettes pirate.

Je me souviens de cette virée au Printemps de Bourges, à contre sens sur l’autoroute, pour aller découvrir le spectacle Autres Chants de Marc Seberg. C’était en 85.  

J’animais à l’époque une émission de rock dominicale sur Radio Fugue à Compiègne dans l’Oise. Un matin pluvieux de cette année-là, on avait débarqué à l’hôtel Régyns Montmartre avec Pascal et toute une bande copains pour interviewer les musiciens de Marc Seberg.

L’été suivant, sur un quai face à Saint Malo, je rencontrais Pierre Thomas, alias Mato (légendaire batteur de Marquis de Sade, Marc Seberg, Frakture et Privates Jokes) sur son zodiac. Puis ce fut la rencontre avec Philippe Pascal…

…Et la création de Plans sur la Comète (nom imaginé par Frank Waroc) : c’était le premier fan club de Marc Seberg.

Il fallait que je fasse des choses autour et pour ces artistes qui font toujours partie de mon quotidien, comme des frères et des sœurs d’une famille rêvée. Et j’espère ne pas en rester là.

Ce qui amène tant bien que mal un artiste à créer m’a toujours inspiré. Cette liberté audacieuse et dangereuse qui anime et consume.

Quelques Rencontres d’Audace pour exposer des artistes contemporains complétement inconnus grâce aux catalogues et aux flyers dessinés par Pascal Blua.

Quelques concerts du Festival du Rififi aux Batignolles à Paris qui ont vu Philippe Pascal & The Blue Train Choir remonter sur la scène du Théâtre Le Méry en septembre 2004.

Avec Marc-André Francart, graphiste et musicien à la curiosité illimitée, on a édité un CD collector du Blue Train Choir qui recèle l’ultime chanson écrite par Philippe Pascal avec ses « Garçons perdus » :  Tonio Marinescu, Pierre Fablet et Goulven Hamel. C’était le titre « With Me Now ».

Quelques chansons écrites et produites avec Mademoiselle Arnaud, pour toucher un peu du vertige et de la fragilité de la chanteuse qui se lançait.

Puis ce fut la réalisation d’un vieux rêve : ouvrir une galerie d’Art en plein Barcelone pour mélanger des artistes barcelonais comme Perico Pastor, Isao Llorens et des artistes français comme Nathalie Salé, Valea Djinn, Charlotte Puertas, Véronique Lafont, Thibault Jeanson et Vincent Bousserez entre autres.

Le New York de Paul Auster et Lou Reed, le cinéma de Masumura et de Wim Wenders et les Apsaras des temples d’Angkor m’ont fait voyager immobile ou dans la moiteur khmère.

Le disque « What Ever Happened to Alain Z Kan » et ses chansons poisseuses m’ont longtemps fasciné. La musique inclassable de Philippe Hurel et des compositeurs.rices de son ensemble Court- Circuit m’ont fait partir très loin. Sans oublier les quatre jeunes hommes de Joy Division qui restent en fond sonore permanent.

Le festival des Femmes s’en mêlent et le concert de The Organ à la Maroquinerie en avril 2006 m’ont permis de rencontrer, par la musique du hasard, Cécile.

Edouard-Jean Dupressoir
18/03/2023, Barcelona

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Les Essentiels (Making-of)
Les Essentiels (Making-of)

Anne Marzeliere


LES ESSENTIELS D’ANNE MARZELIERE
Notes d’été, Août 2022

Cher Pascal, j’ai une terrible envie de rebaptiser ‘Mes Essentiels’ en ‘My Favorite Things’.

 
LA MUSIQUE en général, le saxo et les cuivres en prise rapprochée.

John Coltrane toujours,

Miles Davis, Bill Evans, Sonny Rollins et Chet Baker, c’est la joyeuse bande son de mon enfance, la grand-messe du dimanche matin. Un père libraire et collectionneur de disques ; j’ai eu cette chance de grandir entourée de piles de bouquins à perte d’oblique et de vieux vinyles de Jazz qui tournent et craquent. J’avais 16 ou 17 ans quand j’ai suivi des cours de saxo, indolente et rêvant de solos interminables au son déchirant, fragmenté à l’infini. Raté…
 
Mais le Jazz est là, les musiciens, l’ambiance des clubs, dans ma tête…, les pochettes de disques, Blue Note s’il faut une ligne directrice. L’émergence du cool, les signatures respirées. Les archives photo de cette période me nourrissent ; Bill Evans, classe ultime. Qui sait, si dans une autre vie je ne m’éternisais pas tous les soirs à Greenwich Village au 178 de la Septième avenue, au temple Vanguard.

Le Jazz, corps secoué qui transpire et avale la lumière ; je le trouve partout. Dans le cinéma : Cassavetes, Jarmush et son compère John Lurie, revisitant Ornette Coleman ; addiction !

Retour sur mes années lycée section Lettres & Arts. Rennes, rues bourgeoises mais le rock submerge la ville. Je fréquente l’Ubu, traîne chez Rennes Musique où l’on attend fébrilement, chaque mercredi, l’arrivée des nouveautés du catalogue Sarah Records – empreinte indélébile…

Ma chambre d’ado, c’est Field Mice, Blueboy, qui tournent en boucle, tripes secouées. Souvenir d’affiches maintenant fanées des Smiths, de pâles numéros du Melody Maker. On devine des traces de rouge à lèvres sur des pochettes de disques ; ma nature.

Plus tard, je n’aurai de cesse de chercher des accents de sax, des renforts de cuivres partout et dans tous les genres musicaux ; ça remue, ça embarque plus loin.

Il suffit que j’écoute Roxy Music, les Dexys, Orange Juice ou Pale Fountains, et je jubile puis fonds. Ce même héritage retrouvé chez Violette avec la jeune et enthousiaste génération Tigers & Flies. La musique est omniprésente dans ma vie, c’est ainsi. Je me trouble face aux arrangements et au phrasé de Whitney K, Perio. Enceinte nomade partout, addict sans états d’âme. 


LA PHOTOGRAPHIE, ma respiration.

Je flashe ici à l’improviste, là à l’instinct, sur la trace de ce que j’ai lu, écouté, comme si tout devait avoir un sens finalement ; ce cinéma intérieur.
J’aime de plus en plus filmer – j’ai installé une application caméra Super 8mm sur mon téléphone. Prête à raconter.
Déclencher, zoomer, cadrer, surexposer, c’est mon truc ; l’œil s’installe à l’extrémité du procédé.
Je ne suis pas une collectionneuse d’appareils photos, j’en possède plusieurs toutefois, sans y compter.
Je ne résiste pas aux livres d’Art en général, de photographie en particulier. Étourdie, parfois je m’offre des tirages numérotés, c’est mon dada, plus que les bijoux !     
Je suis toujours en quête d’une édition du Rock Diary d’Hedi Slimane, dans sa version originale, épuisée à date. Faîtes offre svp. 


LIRE – ECRIRE
Mes carnets d’écriture.

On l’entend siffloter et conseiller un client, des pinces double clip sur son bureau, le parfum de la colle à reliure, et celui de son écœurant tabac brun qui flotte dans l’air.

C’est lui, mon père qui a su me transmettre sa passion des livres, l’objet si précieux – et le goût de lire comme on embarque pour un voyage, avec ses escales, ses errances, ses rencontres.

J’aime les correspondances passionnées, la poésie italienne. Je suis aussi Beat Génération, je suis libre. 

J’admire ceux qui savent mettre en mots, les émotions, les textures.

J’empile des cahiers que je nomme affectueusement nightscapes, petits carnets saturniens, journal de rêves. J’écris très mal, c’est parfois même indéchiffrable, mais je laisse ces traces. Flashs foutraques et fulgurances, ça réfère à l’urgence, c’est éphémère et volatile, comme un baiser volé. Mais c’est là.

Et je collectionne ces éclats de mots, paroles de chansons, étincelles, comme les pièces d’un puzzle abscons et …. j’en fais des photographies.


LE TEMPS DE L’ADOLESCENCE.
J’ai été très touchée par ce poème d’ouverture, rédigé depuis Mexico par mon ami Gwenaël, véritable soulmate dès nos années lycée.
Je reste fixée sur cette période mais pas de façon nostalgique.
Car tout recommence, tout revient, et nous sommes toujours curieux, en appétit.  
J’ai retrouvé une partie de notre correspondance, sur papier Xerox style. Il m’écrivait à l’été 88, lézardant sur la pelouse de Regent’s Park ; on esquissait alors nos horizons.
Je suis fière de son parcours ; artiste reconnu, esthète et passionné, il est un comme un miroir, une boussole.
Rester connectés avec nos aspirations, rêves et désirs de jeunesse, vérifier que l’on ne s’en éloigne pas trop finalement, je trouve ça essentiel.       

 
MARCHER.
Il parait que je suis une génératrice d’énergie, j’ai du mal à m’arrêter de gamberger, et même quand je semble contemplative, ça bouillonne à l’intérieur. Pour calmer cette frénésie, je marche, je marche beaucoup et longtemps, fais l’éloge des chemins de la lenteur.

CONDUIRE.
C’est grisant de conduire, j’adore ma voiture ; je roule trop vite en campagne et pas assez sur autoroute, je me sens libre et inspirée quand je suis au volant. J’entretiens d’ailleurs, depuis quelques années, une relation épistolaire brûlante avec les agents de la sécurité routière. Labyrinthique et dispendieuse.

EN VRAC.
Un vieux pull marine tout déchiré aux coudes,
Des écouteurs,
Mes badges A Love Supreme et Pasolini,
Le livre ‘Le cas Coltrane’ d’Alain Gerber.
Des horribles sucrettes,
Un tee-shirt Basquiat trop petit pour moi,
Mon médaillon symbole soleil,
Un tube de lipstick, couleur Red Hot ou Cinéma.  
Des crayons noirs yeux charbons, 
Deux parfums adorés, un d’hiver, un d’été.



Fin de notes et avant derniers mots.
“Love is a stream, it’s continuous, it doesn’t stop”
John Cassavetes.

Anne Marzeliere
Janvier 2023

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Pascal Blua

My essentials for Stereographics © Pascal Blua

LES ESSENTIELS DE PASCAL BLUA

Me voici donc en 20 objets.
1. Un exemplaire de ma collection de polos Penguin
2. My old Levis jacket
3. “Pacific Street” par The Pale Fountains, le disque qui a changé ma vie
4. These Boots Are Made For Walkin’
5. Woodframes par l’incroyable artisan lunetier Herrlicht
6. Apple addict
7. Badges Katerine “Je coupe le son” / “Et je remets le son” (l’histoire de ma vie)
8. Je prends des notes tout le temps…
9. Carte de visite (impression typographique)
10. My Design Mouse
11. CardBoy Cartridges Artoyz (CMYK)
12. Eau de Lourdes, un vieux souvenir famillial
13. Mon cartable jaune
14. Ma première montre américaine
15. “Les Beatles font l’intéressant” par Jean, un de mes livres de chevet
16. Je ne sais pas écrire avec autre chose (Tempo Paper Mate)
17. “The Violent Life and Death of Tim Lester Zimbo” par 49 Swimming Pools, le disque qui a aussi changé ma vie
18. “I want to be Matisse – Andy Warhol” (la vie est mal faite).
19. Apple addict (again)
20. “L’ABC” du métier par Massin, un autre de mes livres de chevet

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bluartwork.com

Photographie : monsieurj
Stylisme : 3.14


Pascal Blua
Octobre 2015

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