David Fakenahm

My essentials for Stereographics by David Fakenahm

LES ESSENTIELS DE DAVID FAKENAHM

Dans le désordre complet, quelques essentiels…

The Cult, Sonic Temple
Le premier disque que j’achète. J’ai 15 ans, et j’en prends pour perpet’. Chaque centime d’argent de poche va passer dans l’achat de ces objets. C’est une époque où tout nouvel album écouté ouvre une nouvelle porte, qui va donner sur encore une autre porte. Les cassettes enregistrées chez d’autres viennent compléter la petite collection personnelle. Et on construit ainsi un parcours musical qui étoffe la mémoire, qui décore la vie. Attention, j’enchaine les platitudes… Au-delà du symbole c’est un album que je prends toujours plaisir à écouter, une sorte de retour à la base nécessaire régulièrement.

Medicine, Drugs
… et la boucle est bouclée puisque c’est le dernier album que j’ai acheté. Symbole d’une époque, c’est un album uniquement disponible en vinyle. Je ne suis pas un fan inconditionnel du vinyle. Je n’en achète que si l’artiste n’a pas prévu de version CD. En revanche je suis un fan inconditionnel de l’exemplaire physique. Même si j’écoute beaucoup de musique depuis mon téléphone, impossible de me passer de l’objet. Medicine est un groupe américain que j’adore depuis le début des 90s, une espèce de My Bloody Valentine américain, très bruitiste, qui noie ses mélodies psychédéliques et paradoxalement très douces sous une épaisse couche de distorsions.

David Crosby, Croz
Quand je parlais des portes qui s’enchainent… J’ai été élevé au son de la musique anglo-américaine des 60s aux 80s. En 1990 quand j’achète Nowhere de Ride, on parle des Byrds. Puis sur Vs Helmet Sebadoh reprend « Everybody’s Been Burned… » des Byrds. Je fais alors un bond en arrière et plonge dans les albums du groupe et ceux de leurs frères, cousins, neveux, de Jefferson Airplane à Love, des Doors à Buffalo Springfield pour ne citer qu’eux. Croz est un excellent album qui marque le retour en forme d’un artiste au parcours chaotique. A sa sortie je l’ai écouté avec une frénésie que je n’avais pas connue depuis longtemps. J’étais séduit par les mélodies, la production, et exceptionnellement les textes (si une mélodie est belle je peux adorer une chanson au texte insignifiant voire idiot… la pop quoi!). J’étais aussi très marqué par le fait que cet album faisait suite à des années de disette (du moins sous son nom, car le groupe CPR constituait déjà un préambule à ce retour en forme). Je suis personnellement inquiet quant à l’idée qu’un jour je ne trouverai plus de mélodie, d’idée d’accompagnement, d’inspiration en général. Et là, Crosby montrait qu’à son âge déjà avancé, il pouvait encore faire un aussi bel album. Rassurant et inspirant.

Des baguettes, un micro, des médiators
Des accessoires qui illustrent mon cheminement musical. A 7 ans je voulais jouer de la batterie. Je voulais jouer les breaks de batterie de Phil Collins sur « In the Air Tonight ». C’est à l’adolescence que cette envie s’est vraiment concrétisée. Dès mon premier groupe j’ai commencé à faire quelques voix. Et puis au moment de monter mon groupe suivant, n’arrivant pas à trouver de chanteur, je m’y suis mis. Pas complètement par vocation, mais pas non plus complètement à reculons. En chantant j’ai commencé à participer à la composition, et donc à sentir le besoin de jouer d’autres instruments. Même si j’ai fait certains enregistrements seul du début à la fin, je prends aussi plaisir à me faire accompagner par Pierre, Matthieu, Lucas, Nine, Marie, Joao, Stéphane. Et j’adore faire des apparitions sur les disques des autres. Mais ça fait un moment que ça n’est pas arrivé, soit dit en passant!

Spirou et Fantasio, La Mauvaise Tête
Un volume au hasard, mais le hasard fait bien les choses. Je ne suis pas un grand connaisseur de bande dessinée. Mais je ne pourrais pas me passer de certaines séries, certains personnages devenus familiers dont Spirou et Fantasio font partie. J’adore leur univers kitsch, désuètement moderne.

Les Vacances de M. Hulot
C’est un film que j’ai vu pour la première fois à l’adolescence et qui m’a fait un peu le même effet que Loveless de My Bloody Valentine, ou …Well? de Swell. J’avais le sentiment de ne pas être sur de bien tout comprendre à cet ovni, mais j’adorais le mélange de fantaisie, de nostalgie, et de poésie. Comme certains disques, j’y retourne souvent.

Une casquette
J’ai un point commun avec Michael Stipe : la coupe de cheveu ! La casquette est un accessoire devenu indispensable donc. Cette casquette en particulier me permet aussi d’exposer ma passion pour le football américain. Un sport qui pourrait se résumer à sa violence apparente, qui incarne tous les excès qui auraient pu ou du me repousser, mais dont j’adore la dimension stratégique, comme un match d’échecs joué grandeur nature par des mecs surentrainés.

Les coureurs en plastique
Autre sport qui me passionne, le cyclisme. Le Tour de France est un moment incontournable de tous mes étés depuis que j’ai… 5 ans? Et gamin j’adorais jouer aux petits coureurs avec des billes ou avec des dés selon les saisons. Que ce soit avec des coureurs en plastique, avec une guitare ou des disques, j’aime jouer. « I’m just a boy with silver hair ».

David Fakenahm
Juin 2023


Plus d’informations sur David Fakenahm
davidfakenahm.bandcamp

“Family Tree”, le nouvel abum de David Fakenahm est disponible ici

My essentials for Stereographics by David Fakenahm
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Take A Look At Me Now…

Subtile manoeuvre pour opération marketing en quête de visibilité ou simple démarche artistique d’un artiste qui assume son âge ? “Take a Look At Me Now” est au départ, une simple opération de réédition des albums solos de Phil Collins, remastérisés et enrichis de titres bonus pour cette occasion.
Pour dépasser cette approche classique, Phil Collins a souhaité apporter une touche plus personnelle pour ces rééditions, en récréant le plus fidèlement possible, les pochettes d’époque (très largement des portraits de lui) mais avec son visage d’aujourd’hui.

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L’idée semble évidente et facile à première vue, mais en y réfléchissant, on imagine alors la difficulté du projet pour recréer les conditions originales du shooting
: la pose de Collins lui-même, l’expression de son visage, son regard mais aussi les conditions techniques du studio (sources de lumière, type d’éclairage, traitement du tirage) voir la nature même des appareils et des pellicules utilisés par les photographes à l’époque (très certainement de nature argentique).

Le projet a d’abord nécessité une analyse technique minutieuse de chaque prise de vue originale. Ensuite, une équipe dédiée (directeur artistique, photographe et retoucheur) a recréé en studio les conditions techniques du shooting initial pour chaque pochette. Les directives artistiques sont d’utiliser au minimum les possibilités techniques de la retouche (le projet aurait alors pu être considéré comme une simple performance de retouche) et de s’approcher au plus près de l’image originale lors de la prise de vue.

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Pour cela, une collaboration étroite s’est installé entre Phil Collins lui même, le photographe qui a dirigé le shooting et le studio digital (pour l’occasion directement relié à l’appareil photo).
Pour garder une certaine “fraîcheur”, l’équipe décide que le choix de la photo se fera au jugé, et donc quasiment en instantané lors de la prise de vue. On retient donc l’image la plus proche de la pochette originale et qui necéssite le minimum de retouche. La typgraphie utilisée et la mise en page de la pochette originale sont respectées.
La pochette est ré-éditée.

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Prenez le temps de regarder la pochette originale et la pochette de la réédition, et vous mesurerez le travail accompli, qui d’un coup d’oeil rapide aurait pu vous sembler un simple pastiche, voir passer totalement inaperçu !

 


Pour plus d’informations : philcollins.com

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