François Remoué

My essentials for Stereographics © François Remoué
François
 Remoué aime la vie et ses illustres objets du désir. — Pascal Blua

LES ESSENTIELS DE FRANÇOIS REMOUÉ

Je ne suis pas du tout matérialiste, mais je suis attaché aux objets essentiels pour reprendre la proposition. L’objet essentiel a une essence, un parfum, un nom, une fonction et un lien subjectif avec mon environnement humain ou social, c’est le prolongement de moi-même, un capteur ou un diffuseur de vie, de désir ou de bien-être. L’essence de l’objet ce sont les sens qu’ils procurent.

L’ouïe
Les disques, objet sacré par essence. J’ai choisi, parmi des milliers de disques tous formats confondus, Pacific Street des Pale Fountains. Je l’écoute de manière quasi religieuse avec tout un cérémonial qui m’est très personnel. Ne jamais se lasser, toujours découvrir les subtilités et la variété de l’orchestration, être toujours à l’écoute, c’est un plaisir toujours renouvelé. L’ouïe et la vue pour les disques et leurs pochettes, c’est une alliance magique quand les sens se mélangent, c’est pour cela que j’aime les vinyles. Hommage aux disques et aux disquaires disparus ou toujours vivants, que j’ai fréquentés assidument (Fuzz, California Music, Tacoma, Rennes Musique, New Rose, Danceteria, Rough trade, Sister Ray…) Et comme la musique ça s’écoute, je suis très sensible à la (haute) fidélité de la restitution, la plus objective possible. Amplificateur à lampes et platine vinyle au design parfait au son chaud et ample sont de objets essentiels de sublimation de la musique. Un bel objet est un objet qui diffuse du beau.

La vue
Je suis un contemplatif, j’aime les paysages naturels, j’aime promener mes yeux à travers des voyages réels ou imaginaires. J’aime les voyages et ai une passion née de l’enfance pour la géographie des lieux et les cartes routières (la carte et le territoire).
J’aime beaucoup la ville et les villes (la forme d’une ville et ses plans) celles qui ont de la personnalité, souvent ce sont des villes portuaires : Liverpool, Glasgow, Dakar, New-York, Kobé, Valparaiso et Nantes (ce Lieu unique) ma ville natale pour laquelle j’ai un mélange d’attachement absolu et de détestation parfois… J’ai l’âme voyageuse.

J’aime aussi quand la nature et la ville sont sublimées, dans le Road Movie par exemple, par la vue et la vision grand large au cinéma, une autre grande passion : La Ballade Sauvage, Jérémiah Johnson, Mean Streets, Blow up, Cheyenn Autumn, Tabou, Dead man, Last Days sont autant de témoignages de cette passion. Quand la vue et l’ouïe (la bande son) se mêlent au cinéma, c’est le nirvana. Comme la musique, le cinéma a besoin d’un espace privilégié pour le vivre : Nostalgie des Cinémas Action ou de ce qu’il en reste, et des cinémas de ma jeunesse qui ont fermé : Olympia, Apollo, Le Racine…

L’odorat
J’aime les livres et leur odeur en particulier la poésie (ici, Cavafy- Poèmes anciens et retrouvés-), l’art de l’évocation. J’aime l’objet en « odorama », l’ode à l’odeur qu’il dégage directement ou par évocation. Le nez est quand même un organe très proche proche du cerveau.

Le toucher
J’aime les vêtements, ceux qui vous donnent une touche personnelle, une idée première de ce que vous êtes et une manière de se sentir bien. Je garde très longtemps mes vêtements surtout les chaussures et mes boots qui traversent souvent les décennies. J’aime aussi les associations de couleurs, les chaussettes colorées que l’on ne voit pas ou peu, j’aime l’idée de se sentir coloré de l’intérieur…. L’association des couleurs, c’est vraiment la touche élégante de l’homme (la cravate, objet essentiel pour un homme…).

J’aime aussi le toucher sans les vêtements…masser et être massé ; là, plus besoin d’objets, juste la conscience de soi et de l’autre mais aussi caresser un autre être vivant, un animal, un chat ou un cheval par exemple.. J’aime aussi toucher des « objets naturels » (j’aime cet oxymore !), les arbres, sentir un fruit dans sa main, la terre, du sable ou de l’eau.

Le goût
J’adore manger, les saveurs, je suis très gourmand, j’aime l’eau pure, les fruits (la banane) et les jus de fruits élaborés, toujours dans les jus de fruit, les bons vins (le bon grain de l’ivresse !), le Champagne (le bouchon), l’ivresse pétillante et joyeuse. J’aime aussi le verbe « se restaurer «, les nourritures terrestres qui alimentent les nourritures spirituelles. Qui forment et déforment les corps et les esprits…

Plus d’informations sur François Remoué
www.facebook.com/remoue
www.froggydelight.com

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